Depuis les départs de Théo Maledon et Elie Okobo, les Bleus ne sont plus que 12. Contre l’Allemagne lundi soir, ils n’étaient d’ailleurs que 11 en raison de l’indisponibilité de Victor Wembanyama, fiévreux et laissé au repos. En conférence de presse, le sélectionneur français Vincent Collet est revenu sur cette première défaite de la préparation (65-70) dans des propos rapportés par L’Equipe.
« Même sans victoire, pendant 15 minutes, adossés à notre jeu, aussi bien dans les intentions offensives que défensives, on est parvenu à faire des choses intéressantes, jusqu'à 33-23 à la 15e. Mais la fin de première mi-temps nous montre que dès qu’on observe une baisse d'intensité, tout ça est fragile. On n’a pas de marge. On s'y attendait et on construit aussi par rapport à ça. D’où l'importance de défendre très dur et de bouger la balle, pour ne pas donner des situations comme en fin de première mi-temps où on perd trois, quatre ballons qui donnent des contre-attaques faciles à l'adversaire. »
En deuxième mi-temps, l’équipe de France n’a inscrit que 29 points. Pour la première fois de la préparation, elle s’est montrée bien moins efficace sur le plan offensif.
« Le principal enseignement de la deuxième mi-temps est que notre profil nous impose de jouer d'une certaine façon, avec beaucoup de mouvement. Car dès qu’on s’arrête, on est en difficulté. On n'a pas une très grosse capacité de franchissement, contrairement à l'Allemagne avec Wagner, Lo, Schröder, qui y parviennent sur des actions individuelles. On a abusé du tir à 3 points. Avec notre profil d'équipe, même si c'est ce que veut nous donner l'adversaire et qu'il ne faut pas refuser les tirs ouverts, il n'est pas normal qu'on tire plus à 3 qu'à 2 points (34 contre 30). Certains shoots étaient gourmands. Sur les lancers francs, 7/18, c'est misérable. Mais on ne peut rien faire d'autre que d'espérer que ce ne soit qu’un mauvais jour. »
Enfin, Vincent Collet a donné quelques indications sur Victor Wembanyama, qui a montré que son absence même ponctuelle changeait instantanément la donne pour des Bleus qui ne sont pas devenus invincibles en quelques jours.
« Victor avait un peu de fièvre et on l'a gardé au chaud par prudence. Il n'y a pas de risque à prendre pour un match de préparation. Mais j'ai dit aux autres qu'il fallait le prendre comme une opportunité de travailler sans lui. Il faudra en être capables quand il ne sera pas sur le terrain pendant la compétition. On a vu que dans ces conditions, on est parvenu à faire des choses intéressantes. C'est pourquoi je ne suis pas désespéré par cette défaite. C'est dur à entendre, mais c'est une période où l'essentiel est surtout de continuer à avancer. »