Après trois victoires en début de préparation à la Coupe du monde, les Bleus vont faire face à un premier défi : affronter la Lituanie et son secteur intérieur davantage fourni. Les quelques errements au rebond offensif notés par Vincent Collet ne pourront pas se reproduire si la France veut l'emporter.
Mercredi à 20h30, la CO'Met Arena d'Orléans va de nouveau vibrer pour encourager son équipe de France. Deux jours après sa nette victoire contre le Venezuela (86-67), le groupe de Vincent Collet recevra la Lituanie avant d'aller à Vilnius. Une double confrontation qu'attend le sélectionneur avec impatience pour se jauger au cours de cette préparation :
"On situe ce double-test contre la Lituanie comme un moment important de notre préparation. Il va sectionner la fin de notre premier bloc. J'attends le premier mais encore plus le deuxième à Vilnius parce que celui-là sera très compliqué. On voit qu'il y a beaucoup de vertus dans l'équipe de France cette année. On sent que les joueurs ont plaisir à jouer ensemble, à se donner la balle. On bouge beaucoup mieux, on est plus fluide, mais il faudra voir ce que cela donne lorsque cela va devenir plus difficile. J'attends beaucoup de mon équipe, pas spécifiquement que des grands. On jouera différemment mercredi que contre le Venezuela où ses joueurs n'étaient pas très grands, avec beaucoup de postes 3-4 donc c'était le moment d'appuyer la où ça fait mal. La Lituanie, on va plus chercher à les déplacer, sur la vitesse des extérieurs. On a un système en particulier où l'on a des démarquages longs pour pouvoir utiliser cela dans certains cas de figure. Et la Lituanie s'y prête."
Si Vincent Collet compte sur son groupe pour battre la Lituanie, car "c'est important d'apprendre à gagner" selon ses mots, les intérieurs français se sentent évidemment plus concernés par ce rendez-vous. Rudy Gobert retrouvera ce mercredi un certain Jonas Valanciunas, contre lequel il joue depuis ses 18 ans.
"On a besoin durant ce début de la préparation de jouer contre des équipes de ce calibre. Historiquement, c'est une équipe qui pose toujours des problèmes à ses adversaires, avec beaucoup de talents. Ils ont des ressources dans le secteur intérieur. Jonas Valanciunas reste le pilier de cette équipe depuis 10 ans, je ne suis pas inquiet sur leur jeu. C'est à nous de monter notre niveau.
On a une équipe qui peut aligner tout le monde à l'intérieur. On veut progresser, nous les intérieurs sur les prises de positions, et les extérieurs, sur les passes pour venir nous trouver, sur le spacing et le placement pour ressortir les balles. Cette année, on a Nando (de Colo) et Nicolas (Batum) qui voient tout avant les autres. Ils facilitent le jeu pour tout le monde. Ils m'ont beaucoup manqué l'année dernière."
Quant à eux, les Lituaniens ont démarré leur préparation au mondial par une défaite au buzzer contre la Finlande. Au sein d'un groupe composé de plusieurs joueurs d'Euroleague, dont le Monégasque Donatas Motiejunas, mais sans le NBAer Domantas Sabonis, les Bleus restent méfiants. L'expérimenté Nicolas Batum se rappel du duel de la semaine passée face au Monténégro, une équipe aux caractéristiques similaires : "Ça va être intéressant dans le duel entre Valanciunas face à Rudy (Gobert). On a connu Nikola Vucevic le match dernier. Cela va être une bonne préparation pour le travail au rebond, le secteur intérieur."
Pas d'affolement donc chez les Bleus malgré ce bon début de préparation. Concentrés sur leur performance plutôt que celles des autres, disciplinés en défense et sans doute en avance par rapport à l'année passée dans leurs constructions offensives, ils gardent la tête froide avant ce duel face à la Lituanie.
Propos recueillis à Orléans.
Photo : © FFBB