Dans un mois Vincent Collet va livrer sa pré-sélection pour les Jeux Olympiques de Paris et cela cogite dans l'esprit du sélectionneur et de ses adjoints.
"On a eu une réunion la semaine dernière avec mes assistants où on a resserré la liste, mais elle n’est pas encore au niveau de l’annonce de la présélection. Il y a encore des discussions sur certains postes, bien sûr. Dans le secteur extérieur, on n’a pas autant de... je ne dirais pas de certitudes, on n’en a jamais, mais il y a en tout cas beaucoup plus d’incertitudes que certaines années. Nos joueurs réalisent des saisons qui ne sont pas celles qu’on pouvait espérer."
Parmi les préoccupations, le fait que les trois meneurs Frank Ntilikina, Théo Maledon et Killian Hayes ont été proprement éjectés de leurs franchises NBA.
"C’est une difficulté supplémentaire. En plus, ce sont des joueurs qui sont jeunes et qui ne jouent pas. C’est un contexte très particulier. On va sans doute devoir en prendre au moins un parmi ceux qui ne jouent pas : ce n’est quand même pas classique, surtout à cet âge-là."
A propos de l'objectif des Bleus aux JO, voici ce que Vincent Collet répond :
"Ce qui m’anime, c’est qu’on fasse la meilleure compétition possible. C’est remonter sur le podium une deuxième fois, parce qu’aucune équipe de France ne l’a fait. On avait fait des médailles en 1948 et en 2000 mais on n’a pas confirmé la fois d’après. Et pour moi, la pérennité devant une compétition olympique la plus relevée de l’histoire – parce qu’on peut considérer que 10 équipes sur 12 sont candidates au podium – ce serait incroyable. Je suis agacé lorsqu’on me dit : « Est-ce qu’on va battre les Américains ? » C’est très peu respectueux d’équipes comme l’Allemagne, championne du monde ; la Serbie, probablement la deuxième plus forte équipe derrière les Américains ; le Canada, qui nous a marché dessus l’année dernière... Il faut avoir beaucoup d’ambition, mais aussi l’humilité de comprendre qu’il faudra beaucoup se battre pour aller au bout. Avant de parler d’or, il faut déjà gravir les échelons. Après, on pourra se mettre à rêver. Ça ne m’empêche pas, parfois, lorsque je marche, de visualiser une finale. Ça m’arrive même assez souvent, je ne vais pas vous le cacher."