Ils étaient 19 il y a un peu moins de deux mois, ils ne sont désormais plus que 12. Après plusieurs semaines de préparation, l'équipe de France masculine a officialisé le groupe qui la représentera au tournoi des Jeux Olympiques de Paris dans quelques jours.
Un effectif avec tous les cadres des dernières campagnes internationales, mais au sein duquel Théo Maledon et Elie Okobo ont été écartés au dernier moment. Sur le site officiel du Team France Basket, Vincent Collet est revenu sur la ligne directrice qui a guidé ses derniers choix. Avec un mot d'ordre : l'identité de jeu.
"Les matches ont contribué à ces choix mais pas plus que ça par rapport à ce que nous avions observé dans les parties jouées des entraînements et surtout ce que l’on met en place au niveau de l’identité de jeu. Les joueurs encore en lice étaient proches mais aussi avec des profils différents. On a choisi les profils qui nous semblent les plus à l’aise dans le jeu que l’on veut pratiquer. Ce ne sont pas les qualités individuelles qui ont fait la différence mais la capacité à s’inscrire dans notre projet et les complémentarités."
Un Matthew Strazel convaincant lors de la dernière fenêtre internationale
En difficulté ces derniers mois en NBA, Théo Maledon n'aura donc pas passé le "cut" malgré des performances satisfaisantes dans ce début de préparation. De son côté, Elie Okobo paye probablement le fait de ne pas avoir réussi à se montrer à son avantage sous le maillot bleu. Le sélectionneur a également expliqué que la dernière fenêtre de qualification disputée par l'équipe de France en février a eu de l'importance au moment de trancher sur les lignes arrières :
"Cela joue toujours. On connaît Andrew Albicy depuis plus longtemps. Matthew Strazel a lui clairement marqué beaucoup de points à cette occasion. Parce qu’il avait été bon. A la fois dans l’engagement mais aussi au scoring en jouant avec du culot. Il a montré les mêmes choses avec une équipe encore plus forte. Sa grinta est un élément qui va dans le sens de notre volonté de voir une équipe combative. Nous avons été marqués par la Coupe du monde l’an passé. Et c’est un élément capital. Au-delà de vouloir le dire, avoir des guerriers dans un roster t’offre plus de chance d’avoir une équipe de battants."
"Être productifs sans aucun état d'âme"
En plus de cela, le fait de construire un groupe de 12 éléments avec des joueurs dont le rôle est bien défini et accepté, sans garantie de temps de jeu pour certains, est également rentré en compte :
"Jusqu’à présent nous avons partagé les temps de jeu. Pour que tout le monde soit en rythme et pour ne pas brûler les leaders. Quand la compétition arrive, la rotation se restreint et on sait que dans les joueurs choisis, ils ont cette capacité à être productifs sans aucun état d’âme. Même si tout le monde a été exemplaire, c’est ce que nous avons dit aux joueurs qui sont partis et que nous avons remercié pour leur investissement et leur comportement. Mais faire des efforts, c’est très bien, mais il faut aussi être à l’aise, épouser le rôle qu’on te destine."
Tout le monde sait désormais avec quels éléments les Bleus partiront au combat dans moins de trois semaines. Tout en espérant que la révélation de la liste des 12 apporte "plus de sérénité" à leur préparation, Vincent Collet attend désormais de ses joueurs de la motivation pour "progresser et s'améliorer". Un premier test attend ce groupe définitif avec la réception de l'Allemagne ce lundi soir à Montpellier (21h sur La Chaîne L'Equipe).