Voici le verbatim de la conférence téléphonique donnée cet après-midi par Vincent Collet, coach de l’équipe de France et son directeur Patrick Beesley après l’annonce d’une sélection de 14 joueurs pour les deux matches contre la Bosnie et la Russie dans le cadre des qualifications pour la Coupe du Monde 2019.
[arm_restrict_content plan= »registered, » type= »show »]
Le point sur la situation après 4 matches de ces qualifications pour la Coupe du Monde 2019:
Patrick Beesley : Je voudrais rappeler que dans un contexte très particulier, l’équipe de France a engrangé quatre victoires en quatre matches, ce qui la place dans une position idéale. A ce sujet, je tiens à nouveau à féliciter et à remercier l’ensemble des joueurs qui ont été appelés durant ces quatre matches et qui ont rempli la mission sans état d’âme et dans l’esprit du Team France Basket que l’on attendait. Il reste deux matches chez l’adversaire, compliqués, mais qu’il faut tenter de remporter afin de se placer au mieux dans le classement puisque tous les résultats du premier tour de qualification, je le rappelle, sont conservés pour le deuxième tour.
L’objectif face à la Bosnie et à la Russie :
Vincent Collet : On sait que si nous avons une équipe qui va être sur le papier plus forte que celles sur les deux précédentes fenêtres, ça va être également le cas de la Russie, qui va bénéficier des mêmes choses que nous, du retour des joueurs NBA/Euroleague. On sait que ça va être deux matches compliqués. Ce que j’attends d’eux c’est de créer un écart par rapport à ces deux équipes. Notre objectif c’est de les gagner, ce qui nous mettrait en situation très favorable pour la qualification puisqu’on aurait déjà trois matches d’avance sur la Bosnie et la Russie. L’objectif est haut placé mais c’est important même si dans la deuxième poule on ambitionnera aussi de gagner les matches. On aimerait se mettre à l’abri le plus vite possible. Le fait de gagner ces deux dernières rencontres du premier tour serait le meilleur moyen de le faire.
Le retour des joueurs NBA et Euroleague :
VC : C’est quelque chose qui était prévu. On a l’avantage en juin d’avoir pratiquement tous les joueurs disponibles. On en profite bien entendu. On avait aussi dit que l’on comptait conserver une partie du groupe précédent qui était dans les deux premières fenêtres. Normalement ça devrait nous renforcer mais malgré tout on va jouer a priori les deux matches les plus compliqués de ce premier tour à l’extérieur. On peut considérer que l’apport de nos joueurs NBA et Euroleague arrive au bon moment. Les matches à l’extérieur contre la Bosnie et la Russie sont a priori les plus difficiles à gagner.
Les absences dues à la NBA comme Frank Ntilikina des New York Knicks ou à des blessures :
VC : Il y en a quelques autres mais au-delà de ça, c’est le contexte d’une fenêtre. On n’est pas dans la préparation d’un championnat d’Europe ou, je l’espère l’an prochain, de la Coupe du monde. C’est une fenêtre qui, comme les précédentes, se déroule sur une bonne semaine avec une préparation très réduite. Donc on a voulu construire une équipe qui soit compétitive avec des joueurs toujours enthousiastes pour y venir et conserver en même temps un lien avec l’équipe qui a gagné les quatre premiers matches et qui sera certainement encore responsabilisée pour gagner ceux du deuxième tour. C’est ça l’objectif. Bien sûr, on a eu à faire à quelques blessures ou quelques problèmes comme avec Ntilikina qui n’est pas disponible à cause de la Summer League que vont jouer les Knicks et la préparation de celle-ci. Mais globalement, j’ai les joueurs que je souhaitais et je suis satisfait du groupe que l’on a pu réunir.
« Là, il s’agit d’une petite dizaine de jours et forcément c’est moins compliqué pour avoir l’accord des franchises »
L’enthousiasme des joueurs, les négociations avec les franchises :
VC : Patrick est allé à la rencontre des joueurs et ce qui l’a marqué, c’est effectivement cet enthousiasme. En ce qui concerne les franchises, il faut comprendre que le cadre de la fenêtre les préoccupe beaucoup moins que lorsqu’il s’agit d’une préparation longue lors d’un championnat d’Europe où les joueurs peuvent être mobilisés durant six semaines. Là, il s’agit d’une petite dizaine de jours et forcément c’est moins compliqué pour avoir l’accord des franchises.
Les absents, Axel Toupane, Adrien Moerman, Joffrey Lauvergne, Charles Kahudi…:
VC : En ce qui concerne Axel, c’est un choix. Là, le groupe est réduit, il n’y a pas vraiment de sélection. Le fait de réintégrer Evan Fournier, Nicolas Batum, Nando De Colo, place la barre très haut. En ce qui concerne Jackson et Lacombe, j’ai déjà répondu dans le fait de vouloir garder des joueurs des deux premières fenêtres. Tout cela nous a amenés à faire des choix. C’est la même chose pour Joffrey Lauvergne sachant que je voulais conserver Labeyrie et Fall en plus de Boris (Diaw) bien entendu de nos deux premières fenêtres. Je souhaitais voir Lessort à l’œuvre car il n’est pas encore venu avec le groupe France et mesurer également les progrès de Vincent Poirier. Le retour de Rudy Gobert étant à mon sens indiscutable. Adrien a eu une saison un peu difficile et c’est en accord avec lui que je ne l’ai pas sollicité. Pour Charles Kahudi, c’est dans la même catégorie qu’Axel Toupane. Avec 14 le nombre d’extérieurs sélectionnés est limité et c’est par rapport à ça que Charles n’est pas dans la liste. Bien sûr ces joueurs-là font partie intégralement de notre groupe et si on a le bonheur d’aller à la Coupe du Monde, qui est notre objectif pour lequel on est bien placé pour l’instant, les cartes seront redistribuées et les joueurs en question font partie des candidats potentiels. Là, on est sur le cadre d’une fenêtre très courte qui est calée entre les deux de la saison passée et les prochaines de la saison suivante et tout ça nous a obligés à une certaine réflexion, à savoir l’importance de conserver des joueurs des deux premières fenêtres car c’est à eux que l’on va devoir faire appel pour gagner les matches de l’année prochaine. Bien sûr je comprends qu’ils se posent des questions mais c’est la réflexion que nous, nous avons eu.
L’avenir de Boris Diaw en bleu :
VC : Je ne vais pas répondre pour Boris. Je lui fais confiance pour le faire lui-même. C’est un choix qui lui appartient. Je pense que vous saurez lui poser la question. On a la chance qu’il soit en équipe de France pour ces deux rencontres qui se profilent. Ce qui va se passer après, c’est lui qui décidera. J’ai bien compris qu’il avait parlé d’arrêter en club donc bien sûr vous saurez lui poser la question.
Le choix d’écarter des joueurs des deux premières fenêtres :
VC : De toutes façons, c’est difficile systématiquement. Quand on fait des préparations, souvent les 17-18 joueurs qui sont convoqués en début de stage donnent le maximum et malgré tout il faut en écarter et parfois c’est la mort dans l’âme. C’est le travail du sélectionneur. A ce titre, avant de commencer les fenêtres, on avait bien précisé et les joueurs le savaient qu’il y aurait des changements. Ils ne sont pas dupes, ils connaissent aussi la situation des joueurs NBA et d’Euroleague, qui plus est non pas choisie, de ne pas pouvoir venir durant les fenêtres de la saison. C’est une situation un peur dure mais qui est logique. Je crois qu’il faut prendre le côté positif. Le retour des joueurs NBA et d’Euroleague pour cette fenêtre est une bonne chose. Il va permettre aussi de créer des liens avec les nouveaux joueurs. Comme je l’avais dit à l’issue de la fenêtre de février, il y en a qui ont marqué des points. L’état d’esprit, on la reconstruit et on veut le conserver. C’est quelque chose d’important et il va falloir qu’on affiche le même, même avec des joueurs au statut plus élevé.
« Ce sont les contraintes de la NBA qui une fois de plus passent avant tout le reste »
La défense chantier prioritaire :
VC : Totalement même si ce n’est pas le temps dont on disposera pour nous préparer qui va nous permettre d’améliorer les choses. L’état d’esprit, c’est la sensibilisation… C’est pour ça que l’on a conservé par exemple Andrew Albicy vu ce qu’il a démontré sur les aspects défensifs lors des quatre matches déjà joués. C’est vrai aussi pour quelques autres. La présence de Lacombe a aussi à voir avec sa générosité et son investissement. On veut justement voir ce brassage. La sélection de Lessort répond aussi à ça. C’est quelqu’un qui a beaucoup de dynamisme, d’activité. On veut mesurer ce qu’il peut apporter à cette équipe. Il est évident que les retours de Nicolas Batum et de Rudy Gobert vont aussi consolider notre secteur défensif.
L’emploi du temps de Rudy Gobert sélectionné pour le NBA Award le lundi 25 juin :
PB : On avait abordé le problème avec lui quand on l’avait rencontré aux Etats-Unis puisque c’était d’actualité. Bien sûr, il ne peut pas éviter d’être présent à Los Angeles et dès qu’il aura reçu son trophée s’il est récompensé, il regagnera Paris. On envisage son arrivée à Paris le 27 sachant que l’on partira le 28. Ce n’est pas l’idéal pour la préparation de Vincent mais on n’a pas le choix. Ce sont les contraintes de la NBA qui une fois de plus passent avant tout le reste.
La disponiblité des joueurs pour la fenêtre de septembre :
VC : On va déjà se concentrer sur la priorité : essayer de gagner les deux derniers matches du premier tour. Après on travaillera pour construire un effectif le plus compétitif possible mais il faut dire honnêtement que pour l’instant il y a des éléments que l’on maîtrise et d’autres que l’on ne maitrise pas totalement. Le conflit Euroleague/FIBA étant toujours existant, le calendrier NBA n’est pas encore tout à fait défini. On va aussi profiter de la fenêtre de juin pour en parler de façon très franche avec les joueurs qui seront là en espérant que certains d’entre-eux puissent encore être avec nous au mois de septembre. Pour l’instant nous n’avons pas encore toutes les réponses.
Le partage du ballon et des responsabilités offensives entre Thomas Heurtel, Nando De Colo et Evan Fournier. L’influence du retour de Nicolas Batum à ce niveau-là :
VC: C’est effectivement un élément possible mais au-delà de ça, je pense que l’on a à faire à de grands garçons. Le fait que l’on ne soit pas totalement parvenu à l’équilibre dans ce domaine-là l’année passée ne nous empêche pas de le faire cette année. On a des éléments sur lesquels on peut partir. On sait que l’on n’a pas fait suffisamment d’efforts l’année passée pour que ça fonctionne. C’est aussi profiter de cette fenêtre pour mesurer un certain nombre de choses, voir si on avance sur ce chantier-là par exemple comme sur la défense. C’est aussi dans ce domaine-là que j’attends des réponses. C’est une période très courte, une dizaine de jours à passer ensemble mais malgré tout j’attends certaines améliorations par rapport à l’an passé. Je ne me dis pas que l’on pourra simplement appuyer sur un bouton l’an prochain si on est à la Coupe du Monde comme je l’espère. Il faut déjà que l’on mesure un certain nombre de progrès sur ces fenêtres-là. Peut-être avec une modification de Cinq ou pas. Ça ne me paraît pas essentiel, on verra en fonction des premiers entraînements.
[armelse]
Le point sur la situation après 4 matches :
Patrick Beesley : Je voudrais rappeler que dans un contexte très particulier, l’équipe de France a engrangé quatre victoires en quatre matches, ce qui la place dans une position idéale. A ce sujet, je tiens à nouveau à féliciter et à remercier l’ensemble des joueurs qui ont été appelés durant ces quatre matches et qui ont rempli la mission sans état d’âme et dans l’esprit du Team France Basket que l’on attendait. Il reste deux matches chez l’adversaire, compliqués, mais qu’il faut tenter de remporter afin de se placer au mieux dans le classement puisque tous les résultats du premier tour de qualification, je le rappelle, sont conservés pour le deuxième tour.
L’objectif face à la Bosnie et à la Russie :
Vincent Collet : On sait que si nous avons une équipe qui va être sur le papier plus forte que celles sur les deux précédentes fenêtres, ça va être également le cas de la Russie, qui va bénéficier des mêmes choses que nous, du retour des joueurs NBA/Euroleague. On sait que ça va être deux matches compliqués. Ce que j’attends d’eux c’est de créer un écart par rapport à ces deux équipes. Notre objectif c’est de les gagner, ce qui nous mettrait en situation très favorable pour la qualification puisqu’on aurait déjà trois matches d’avance sur la Bosnie et la Russie. L’objectif est haut placé mais c’est important même si dans la deuxième poule on ambitionnera aussi de gagner les matches. On aimerait se mettre à l’abri le plus vite possible. Le fait de gagner ces deux dernières rencontres du premier tour serait le meilleur moyen de le faire.
Le retour des joueurs NBA et Euroleague :
VC : C’est quelque chose qui était prévu. On a l’avantage en juin d’avoir pratiquement tous les joueurs disponibles. On en profite bien entendu. On avait aussi dit que l’on comptait conserver une partie du groupe précédent qui était dans les deux premières fenêtres. Normalement ça devrait nous renforcer mais malgré tout on va jouer a priori les deux matches les plus compliqués de ce premier tour à l’extérieur. On peut considérer que l’apport de nos joueurs NBA et Euroleague arrive au bon moment. Les matches à l’extérieur contre la Bosnie et la Russie sont a priori les plus difficiles à gagner.
Les absences dues à la NBA comme Frank Ntilikina des New York Knicks ou à des blessures :
[/arm_restrict_content]
[arm_restrict_content plan= »unregistered, » type= »show »][arm_setup id= »2″ hide_title= »true »][/arm_restrict_content]
Photo: Rudy Gobert (FIBA)