Fin juin, Vincent Poirier nous livrait les raisons de son départ du Real Madrid vers l’Anadolu Efes à l’intersaison. “Je voulais repartir dans une équipe où j’aurais un peu les clés du secteur intérieur. Cette année, j’ai senti que j’étais un peu bridé au niveau du temps de jeu avec la présence de Edy (Tavares). J’avais envie de repartir dans un rôle comme à Baskonia, où c’était moi le poste 5 titulaire”, s’était exprimé l’international français avant une blessure en préparation avec l’équipe de France qui l’a empêché de disputer les Jeux Olympiques. Dans une interview pour le site Basketball Sphere, le pivot a complété ses propos.
“J'avais l'impression d'être trop loin derrière Edy (Tavares). Je voulais plus et j’étais frustré par cette situation. Je pensais que je méritais plus, c’est pourquoi j’ai décidé de partir. Je voulais un rôle plus important pour mon équipe, nous aider à gagner et obtenir plus de minutes sur le terrain. L’Anadolu Efes est une équipe qui a remporté deux fois de suite l’Euroleague, cela a été un facteur majeur dans ma décision”, a noté le nouveau coéquipier de Rodrigue Beaubois, avec lequel il a déjà disputé deux saisons à Vitoria.
En trois saisons et demie avec le Real Madrid, Vincent Poirier n’est pas pour autant en froid avec la maison blanche, avec laquelle il a trouvé ce qu’il était venu chercher en revenant en Europe : des titres.
“C’était génial. Quand je suis revenu de NBA, mon objectif était de gagner des trophées. J’en ai gagné sept en trois ans à Madrid, donc ça me semble être un bon choix avec du recul. Le moment dont je me souviendrai le plus, c’est le titre d'Euroleague après la victoire contre l'Olympiakos. Même si je n'ai pas joué, le sentiment à la fin était tellement fort parce qu’il s’est passé tellement de choses pendant la saison.”
“Les blessures font partie du sport et de la vie”
Enfin, le Francilien est revenu sur cette blessure à la cheville en début de préparation aux Jeux Olympiques qui l’a empêché de porter le maillot de l’équipe de France à Paris.
“Malheureusement, les blessures font partie du sport et de la vie. J’ai suivi l’équipe de France du premier au dernier match. On voyait la différence entre le premier et le dernier match et on voulait gagner quoi qu’il arrive. Tout le monde les encourageait. La finale et la demi-finale contre la Serbie ont prouvé qu’il fallait jouer contre les États-Unis pendant 40 minutes, pas 35, 36 ou 37. Dans la dernière minute de la finale, Steph Curry a décidé du match. On peut être fier de cette médaille d’argent. Vincent Collet a quitté ses fonctions, laissant derrière lui un héritage de nombreux succès et de nombreuses médailles. On doit respecter cela. Il a été le sélectionneur pendant de nombreuses années, faisant des sacrifices chaque été, ce qui n’est pas facile du tout.”