Marco Belinelli n’est apparu jusqu’ici que 8 fois en Euroleague pour une moyenne de 13 minutes. Il n’est pas entré en jeu hier soir lors de la victoire de la Virtus Bologne sur le Panathinaikos. Il serait en froid avec son coach Sergio Scariolo. Une affaire de la plus haute importance à Basket City.
Marco Belinelli serait grognon. On peut le comprendre. Jouer l’Euroleague par simples petites touches est indigne pour un joueur qui a passé 13 ans en NBA, et qui a gagné le championnat en 2021 puis l’Eurocup l’année suivante avec la Virtus. Il paye le fait que le coach Sergio Scariolo possède un effectif riche mais aussi probablement qu’il a dépassé les 36 ans et qu’il est tout simplement moins performant.
« La goutte d’eau qui a fait déborder le vase est survenue après la victoire à la photo-finish sur Venise. Scariolo, expliquant les difficultés à constituer l’équipe pour le championnat, avec 6 Italiens à inscrire sur la feuille de match, a réitéré le concept d’avoir plein de meneurs « avec Beli qui nous donne un coup de main ». Une phrase échappée et peut-être mal exprimée dans le contexte technique dépeint par le sélectionneur espagnol que le champion NBA 2014 n’a pas aimé, à tel point que le lendemain il a tweeté un post avec 12 emojis facepalm (main sur le visage) sans texte, exprimant cependant un sentiment d’exaspération », écrit la Gazzetta dello Sport.
Bellineli aurait demandé un entretien avec le PDG de la Virtus, Luca Baraldi, sachant que son contrat expire en juin prochain. En ville, on raconte que la rupture entre le joueur et son coach est inéluctable. Réponse de Scariolo :
« Je n’ai aucun préjugé avec aucun de mes joueurs. En tant qu’entraîneur, je suis appelé à faire des choix, conscient que je peux faire des erreurs, pour le bien de l’équipe. J’ai expliqué depuis un certain temps que la composition de notre l’effectif est très déséquilibrée dans le secteur de l’aile. Il y a deux compétitions, mon objectif est de mettre tous les joueurs en position de rentrer sur le terrain sur les deux fronts mais ce n’est pas toujours possible. J’ai donc identifié les plus adaptés pour l’Euroleague et ceux pour le championnat. Les paramètres sont le stress physique, plus accentué en Euroleague qu’en Serie A, les prouesses techniques des adversaires et l’éligibilité en matière de passeports. En playoffs, les choix pourraient être différents. »
A ceux qui affirment que Bellineli et Scariolo ne s’adressent plus la parole, le coach dément en disant qu’il ne s’occupe pas des ragots.
« Marco et moi n’avons pas eu de clashs et sur les rumeurs qu’il n’y aurait plus de communication entre nous je réponds que mon dialogue avec tous les joueurs se passe sur le terrain, je n’ai pas à les inviter un par un à dîner. C’est normal que ceux qui jouent peu soient mécontents. Mais je sens que j’ai l’expérience, la maturité et la vision totale du groupe pour gérer cette situation comme j’en ai géré une centaine comme ça dans le passé. »