La non qualification des deux équipes russes, masculine et féminine, aux Jeux Olympiques, a fait réagir jusqu’au plus haut sommet de l’Etat. Ainsi, le président Vladimir Poutine a déclaré :
« Par exemple, en basket-ball classique, ni l’équipe féminine ni l’équipe masculine ne se sont qualifiées pour les Jeux Olympiques. Les clubs jouent. Ils jouent de manière intéressante, magnifiquement, ils semblent montrer de très bons résultats dans les compétitions de clubs. Nous devons voir ce qui se passe avec ces équipes de clubs et pourquoi avons-nous besoin d’autant d’étrangers là-bas s’il n’y a pas d’équipe nationale ? Nous devons examiner attentivement toutes ces choses. »
La théorie du « trop d’étrangers dans les clubs russes » est très populaire, mais les chiffres suggèrent le contraire. Voici le pourcentage de joueurs locaux, lors de la saison 2020-21, dans les championnats de quatre pays qualifiés aux JO, à comparer avec la VTB League, où les clubs russes sont très majoritaires.
Russie (VTB United League) 57,9% de joueurs locaux (136 sur 235)
Italie – 48,4% (118 sur 244)
France – 47,9% (167 sur 349)
Allemagne – 41,8% (140 sur 335)
Espagne – 28,4% (104 sur 366)
On notera que la Jeep Elite n’était représentée à Tokyo que par le seul Palois Petr Cornelie, 11e homme de l’équipe, et que les internationaux français proviennent très majoritairement de NBA et d’Euroleague.
En revanche, il est incontestable que les joueuses russes sont sous-représentées à UMMC Ekaterinbourg, l’équipe vainqueur cette année de l’Euroleague féminine.
Photo : Vladimir Poutine avec Ilona Korstine, Directrice Générale de la VTB League
