En fin d’après-midi, Le Mans Sarthe Basket va s’envoler pour la Côte d’Azur et prendre ses quartiers à Nice. Sur le Rocher de Monaco, l’attend les deux premiers épisodes de la finale des playoffs de Jeep Elite. En fin de matinée, Wilfried Yeguete (2,01m, 26 ans) a fait le point. Et si la Roca Team sera légitimement favorite de cette finale, le MSB tombeur de l’ASVEL et de Strasbourg se dit que faire la passe de trois n’est pas du domaine du fantasme…
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Combien de temps vous a-t-il fallu pour vous focaliser sur la finale après la victoire à Strasbourg, le retour au Mans, l’accueil des supporters à la gare ?
On a joué samedi, dimanche on est revenu et lundi on était déjà focus sur Monaco. Les matches s’enchaînent rapidement aussi on n’a pas trop de temps pour rester sur le match d’avant. On en a quand même profité un peu samedi et dimanche.
Vous avez joué deux matches de plus que Monaco. La victoire aide-t-elle à oublier la fatigue ?
A ce stade de la saison, c’est une petite excuse… On va tout faire pour être à fond. C’est vrai qu’ils ont eu une série qui était moins longue que la nôtre. On aurait pu finir à domicile, on ne l’a pas fait. On est juste content d’être en finale et on veut faire le maximum pour aller jusqu’au bout.
Quelle leçons faut-il tirer des deux victoires que vous avez obtenu en saison régulière contre Monaco, qui avait une équipe un peu différente de celle d’aujourd’hui ?
Le match chez eux était serré. On a gagné d’un point (67-66). Ici ils menaient de vingt points à la mi-temps et on a réussi à basculer après. Ce sont deux matches différents, qui nous ont beaucoup appris. Si là-bas on est mené, on a toujours une chance. On a déjà gagné chez eux donc on a une chance de le refaire.
Leur défense est-elle encore plus oppressante que celle de Strasbourg ?
Elle est différente. Ils sont beaucoup plus dans l’agressivité que Strasbourg. Ils ont aussi beaucoup plus de joueurs, ils sont plus athlétiques. C’est une équipe qui joue vraiment sur la défense. Ils font beaucoup plus de passes. Ça va être un challenge pour nous de prendre soin du ballon, d’éviter qu’ils fassent des interceptions. Dès qu’ils ont le ballon, ils courent, ils ont des joueurs très rapides. Ça sera à nous d’avoir le moins de pertes de balle possible.
On voit entre vous beaucoup de solidarité. Il s’est passé quelque chose entre-vous durant ces playoffs ?
Il y a eu un déclic contre l’ASVEL. On a perdu à domicile et on a prouvé que l’on pouvait aussi gagner à l’extérieur. J’en parlé avec Romeo (Travis) hier, c’est quand on a le dos contre le mur que l’on joue le mieux. On a réussi à le montrer. On a eu l’opportunité de finir à domicile contre Strasbourg, on ne l’a pas fait et on a quand même réussi à faire un coup là-bas. C’est une équipe qui est vraiment très solidaire. On a des atouts et on sait que sur un match, on peut gagner. Si on en perd un, on a toujours une chance, on l’a prouvé. On a eu de plus en plus confiance en nous au fur et à mesure des matches. On a eu un petit moment de doute lors du premier match contre l’ASVEL et ensuite on s’est remis dedans. On est en confiance, on sait que l’on a nos qualités et que l’on peut aller jusqu’au bout.
On a l’impression que pour vous ce n’est presque pas un handicap de jouer à l’extérieur ?
On peut dire ça. On arrive à avoir une concentration à l’extérieur qui est très bonne. On joue vraiment juste. Quand on joue comme ça défensivement, on peut faire mal. On a aussi gagné contre Strasbourg de vingt points. On a une constance défensive et aussi mental. On a deux matches là-bas et on va essayer d’en prendre un comme d’habitude et on verra ce qui se passe.
« Monaco c’est aussi une équipe qui gagne à l’extérieur. Ils l’ont prouvé toute l’année et aussi en playoffs »
L’intensité défensive, c’est la clé ?
Oui surtout à l’extérieur quand on n’a pas le soutien du public. Il faut surtout bien commencer, ne pas leur laisser des paniers faciles. C’est ça qui va être la clé. Avoir un bon état d’esprit dès le début, que ce soit difficile pour eux de marquer.
Y a-t-il un vrai avantage pour Monaco de jouer dans leur salle, si l’on compare à Limoges par exemple où il y a une grosse pression à Beaublanc ? A Monaco, l’ambiance est soft ?
Ça reste leur salle, là où ils ont joué toute l’année où ils s’entraînent où ils ont leurs habitudes. C’est un plus pour eux. Après, Monaco c’est aussi une équipe qui gagne à l’extérieur. Ils l’ont prouvé toute l’année et aussi en playoffs. Nous aussi on a gagné à l’extérieur.
Personnellement, avez-vous déjà vécu des moments comme ça, notamment à la fac ? (NDLR : en 2014, Will a atteint le Final Four avec Florida après une série de 30 victoires et les Gators furent battus en demi-finale par Connecticut). Avez-vous déjà ressenti une émotion comparable ?
A la fac, c’était différent car sur un match. Tu perds, tu es éliminé. Là, tu peux perdre des matches et tu es encore en vie. Tu peux perdre de 20 points aujourd’hui et gagner de 15 demain. Il y a des ajustements qui se font au fur et à mesure des playoffs, des séries. Je n’ai jamais été vraiment confronté à ça.
Qui est le favori de cette finale pour vous ?
(Sourire) C’est à vous de nous le dire, je pense. Monaco, c’est une équipe qui est toujours en haut de tableau, qui a fini première ces trois dernières années. Ils ont gagné la Leaders Cup. On peut dire que c’est eux. Ça ne me gêne pas d’être outsider. On est arrivé ici avec nos qualités et on sait que l’on peut aller jusqu’au bout. Monaco, c’est une équipe qui a fait une grosse saison régulière, ils sont allés au Final Four de la BCL, c’est vraiment une équipe qui est costaude mais je pense que l’on a toutes nos chances. On ira là-bas comme on a fait tous les playoffs, on essaiera de faire un coup.
Au poste 5, avec Youssoupha Fall et Yannis Morin, vous êtes trois désormais. Il n’y a pas de complexe à avoir vis-à-vis de Monaco dans le secteur intérieur ?
Non du tout. Yous a fait un gros match contre Strasbourg, il nous a beaucoup apporté. Yanis a été là. On peut jouer un peu différemment avec Yous, Yanis et moi, ça donne beaucoup d’options au coach. C’est un plus surtout défensivement pour apporter de l’énergie, du combat. C’est important je crois d’avoir beaucoup de joueurs à ce poste-là.
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Combien de temps vous a-t-il fallu pour vous focaliser sur la finale après la victoire à Strasbourg, le retour au Mans, l’accueil des supporters à la gare ?
On a joué samedi, dimanche on est revenu et lundi on était déjà focus sur Monaco. Les matches s’enchaînent rapidement aussi on n’a pas trop de temps pour rester sur le match d’avant. On en a quand même profité un peu samedi et dimanche.
Vous avez joué deux matches de plus que Monaco. La victoire aide-t-elle à oublier la fatigue ?
A ce stade de la saison, c’est une petite excuse… On va tout faire pour être à fond. C’est vrai qu’ils ont eu une série qui était moins longue que la nôtre. On aurait pu finir à domicile, on ne l’a pas fait. On est juste content d’être en finale et on veut faire le maximum pour aller jusqu’au bout.
Quelle leçons faut-il tirer des deux victoires que vous avez obtenu en saison régulière contre Monaco, qui avait une équipe un peu différente de celle d’aujourd’hui ?
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Photo: MSB