Après avoir été éloignée 598 jours de la WNBA, Gabby Williams a participé 18 minutes, et pour 5 points et 3 rebonds, à la victoire du Seattle Storm sur le Minnesota Lynx (74-97) dans le cadre de la soirée inaugurale de la saison 2022.
C’est à l’aéroport de Bordeaux, en février, que Gabby Williams a appris qu’elle était transférée des Los Angeles Sparks au Seattle Storm. Sa coéquipière de Sopron, Briann January et l’internationale française ont su ainsi qu’elles allaient également faire cause commune à Seattle.
« Quelqu’un lui a envoyé un tweet. J’ai crié au milieu de l’aéroport. Tout le monde me regardait comme si j’étais folle parce qu’il était environ 6 heures du matin, j’étais super excitée », raconte Briann January au Seattle Times.
Il y a deux semaines, Gabby Williams et Briann January ont remporté en trois manches toutes gagnantes le titre de la ligue hongroise juste après avoir raflé l’Euroleague, Gabby se voyant de plus attribuer le trophée de MVP. Après une pause d’une demi-douzaine de jours, elles se sont envolées pour Seattle la semaine dernière, et elles ont eu droit à seulement trois entraînements collectifs avec le Storm.
« C’est incroyable de les avoir ici », a déclaré l’entraîneure du Storm, Noelle Quinn. « Vous remarquez tout de suite que l’énergie, l’intensité et la communication ont repris. Elles sont entrées dans le bâtiment et elles ont injecté un autre niveau en tout. Cela a été très positif. Nos systèmes ne sont pas faciles à maîtriser, et c’est ce qu’elles ont fait… Donc, nous voulons qu’elles se sentent à l’aise et confiantes et qu’elles s’installent parce que nous avons besoin d’elles. »
Le Storm espère que Williams et January sont les deux pièces manquantes d’un puzzle qui comprend déjà la légende Sue Bird, la meilleure joueuse mondiale de sa génération, Breanna Stewart, et une troisième championne olympique en titre, Jewell Lloyd.
« Lorsque vous jouez avec des joueuses comme celui-ci et un groupe comme celui-ci, qui est ensemble depuis si longtemps, il n’est pas difficile de mettre cette dernière pièce du puzzle en place », estime Gabby Williams. « Il n’est pas difficile pour moi de comprendre ce que je dois faire et comment je peux aider. Je dois juste faire ce que je sais faire. Je n’ai rien à faire en dehors de ce qu’on me demande. Elles n’expérimentent pas quelque chose avec moi. Entre et fait ce que tu sais faire ! »
Après avoir manqué une saison complète de WNBA au bénéfice de l’équipe de France, Gabby Williams est à un tournant de sa carrière dans la ligue d’été américaine. Son parcours s’est pour l’instant limité au Chicago Sky où elle a joué 3 saisons, 89 matches dont 36 comme starter, pour 6,8 points et 3,4 rebonds.
« Mec, je m’amuse », assure t-elle. « J’avais un peu oublié ce que c’était. Je n’ai pas fait partie d’une atmosphère comme celle-ci depuis je ne sais combien de temps. J’essaie de comprendre, de tout absorber et d’apprendre autant que je peux. Je m’amuse beaucoup. Je ne dis pas que c’est la première fois que je m’amuse à jouer au basket. Mais ce genre d’ambiance, c’est juste différent pour moi d’être dans un programme gagnant de la WNBA avec des professionnelles et des légendes. Je pense que c’est pour ça que je m’amuse autant parce que j’avais oublié comment c’était. »
Briann January note l’extraordinaire polyvalence de Gabby Williams, qui a déjà joué meneuse au Chicago Sky, pivot avec son université de Connecticut, et qui joue régulièrement 2, 3 et 4.
« Elles devaient combler leurs besoins et heureusement pour elles, elles avaient une joueuse comme Gabby qui peut combler les lacunes. Mais elle n’a jamais vraiment pu jouer à son poste. C’est incroyable de la voir s’épanouir. »