“L'important, c'est l'obligation de résultat”, a dit Xavier Bertrand dans un contexte beaucoup plus politique dans les années 2000. Le principe se vérifie dans le sport et notamment pour le SQBB, le club de Saint-Quentin, ville dont il a été maire entre 2010 et 2016. L’ancien ministre est surtout membre du conseil d’administration du SQBB depuis sa descente en NM1 en 2017 et n’a pas manqué une miette de la qualification en playoffs de Betclic Elite samedi contre Strasbourg (86-66).
Dans un entretien accordé à l’Aisne Nouvelle, il a réaffirmé ouvertement les nouvelles ambitions du club picard en commençant par jouer une Coupe d’Europe, ce qui signifie retourner en playoffs chaque année.
« Il faut de l’ambition pour ce club, parce qu’il rayonne formidablement pour la ville, mais aussi pour l’ensemble du département et de la région. Après la montée, j’avais dit que l’objectif était le maintien, mais qu’on pouvait faire un peu plus et c’est ce qui s’est produit. C’est plus que du bonus les playoffs, c’est aussi la reconnaissance du monde du basket, c’est quelque chose d’exceptionnel. Réussir à accrocher les playoffs ne doit pas être une exception. Je sais que ça peut sembler difficile, je sais que la deuxième année est la plus difficile. L’objectif ne doit pas être le maintien chaque année. Jouer les playoffs régulièrement, c’est aussi l’idée d’aller accrocher l’Europe, c’est important pour attirer des grands joueurs. »
Vers un budget de 4 millions d’euros
Alors que le SQBB affichait la 17e masse salariale et le dernier budget de l’élite cette saison, avec 3,66 millions d’euros, le club pourrait franchir la barre des 4 millions d’euros à la rentrée prochaine.
« L’ambition est d’avoir un budget de 4 millions d’euros pour que Julien Mahé dispose d’une masse salariale qui lui permette de se renforcer. Sportivement, c’est à lui de faire, mais nous, on doit lui donner les moyens de cette première ambition (...). L’effort sera davantage demandé aux partenaires parce qu’on veut rester un club très populaire, avec des prix des billets très attractifs. L’âme de Saint-Quentin est populaire, l’âme du SQBB restera populaire. »
Une nouvelle salle, où, quand et qui finance ?
Enfin, comme le répète régulièrement le président Laurent Prache, il faut une nouvelle salle pour augmenter les recettes du club.
« Il nous faut une salle plus grande. Pierre-Ratte est une salle exceptionnelle, on y a vécu des grandes choses, mais on refuse trop de monde. Il y a trop de personnes qui sont déçues de ne pas pouvoir venir aux matches, il y a entre 1 000 et 2 000 refus à chaque fois qu’on joue à domicile. On ne peut pas continuer comme ça. On a absolument besoin d’une nouvelle salle. Elle s’appellera aréna ou nouveau palais des sports mais on ne peut pas continuer avec une jauge située à 3 100 personnes. Il nous faut les moyens de développer l’espace public, parce qu’on voudrait augmenter la jauge de façon à maintenir le même niveau de prix pour le public, mais d’augmenter la part des partenaires. On a une lignée de maires qui est pour le basket, qui aime et qui croit au basket. (...) L’avantage d’augmenter la jauge nous permettra de passer d’un budget de 4 millions d’euros à 5. Cela nous garantirait les conditions financières pour sportivement rester en Betclic Elite. La Betclic ne doit pas rester une parenthèse. (...) La région finance 50 % d’un équipement de type arena. S’il y avait une nouvelle salle, le club est prêt à en assumer l’exploitation. Ça, c’est justement un point important pour la mairie. Saint-Quentin est une ville qui est loin d’être riche ; s’il y a un nouvel équipement, il faut que la gestion puisse être assurée par le club, de façon à ce que les surcoûts ne soient pas à la charge de la mairie. »
A ce jour, il y aurait deux options : une pour le palais des sports, l’autre pour une plus grande Arena. Un projet en centre-ville, l’autre non. Avant de penser à l’avenir, il y a un quart de finale de playoffs à jouer contre l'ASVEL (acte 1 ce jeudi à 20h à l'Astroballe).