A l’occasion du 30e anniversaire de la finale victorieuse en Coupe des Champions (C1) sur la Juventud Badalone, Zeljko Obradovic, qui était déjà le coach du Partizan Belgrade à l’époque, a apporté son éclairage qui rejoint les témoignages dont nous avons fait part dans notre article Le Fabuleux BuzzerBeater de Sasa Djordjevic.
S’il y a un trophée que Zeljko Obradovic chérit plus particulièrement, c’est celui-là.
« Je suis complètement d’accord, « a t-il confirmé à Maxbet. « C’était surprenant pour nous tous, étant donné que j’étais un entraîneur débutant qui dirigeait une équipe dont la moyenne d’âge était inférieure à 22 ans. C’est inoubliable quand tu commences une carrière d’entraîneur comme j’en ai commencé une et que quelque chose comme ça t’arrive lors de la première saison (…) Nous n’avions pas peur. Nous savions que nous étions une équipe sur laquelle beaucoup ne comptaient pas. Nous avons grandi grâce à la compétition, à l’entraînement et aux voyages. Le fait que nous n’ayons pas joué à Belgrade, mais en Espagne, a conduit l’équipe à passer beaucoup de temps ensemble. En fin de compte, nous avons obtenu un grand succès avec notre travail. Au moment où nous nous sommes qualifiés pour le dernier carré, nous avons réalisé que nous avions une chance, si nous ajoutons à cela, que nous jouions contre Phillips (Milan) alors que nous avions déjà gagné deux fois dans la saison contre eux. Plus tard, en finale, nous avons été accueillis par la Juventud, également rivale de la phase de groupes avec qui nous avons disputé deux matches sur une possession. Nous étions conscients que nous avions une chance, sans peur excessive, mais aussi avec optimisme. On s’est préparé du mieux qu’on a pu et ça s’est passé comme ça…«
Obradovic rend hommage à deux hommes : à Aleksandar Nikolic, alias Le Professeur, qui est venu l’accompagner dans sa saison de rookie, et au directeur sportif du Partizan, Dragan Kicanovic.
« Le professeur a laissé une marque indélébile dans tout ce que j’ai fait dans ma carrière de basket-ball, même comme joueur. Le professeur a repris Borac quand je suis sorti de l’équipe junior et a changé ma perception et ma vision du jeu lui-même. Il a fait de moi d’un meneur de jeu-tireur un joueur qui pense et joue comme un vrai meneur de jeu. J’ai eu la chance de coopérer avec lui à Borac et plus tard au Partizan. Après 1992, j’ai eu de nombreuses propositions pour aller dans d’autres clubs, mais j’ai insisté pour rester au Partizan à cause du professeur, et c’était ma meilleure décision. Ses mérites dans ce que je suis devenu sont les plus grands possibles à la fois dans le basket-ball et dans la vie.«
« Kica est sans aucune contestation l’homme le plus important de l’histoire du Partizan. Son arrivée au club a tout changé, principalement en tant que joueur lorsqu’il a commencé à gagner des titres avec Dalipagić et a ainsi rendu le Partizan reconnaissable. Il avait un sens incroyable de la détection des joueurs talentueux, alors il a fait venir les joueurs les plus talentueux de l’ex-Yougoslavie. Il a également eu le sentiment que je pouvais être entraîneur, ce dont je lui suis extrêmement reconnaissant. Nous nous sommes assis à un déjeuner où nous en avons parlé, après quoi il a présenté l’idée à la direction de l’époque avec la remarque que Sava deviendrait également directeur sportif… et là, ça s’est passé comme ça. Kićanović a de grands mérites pour tout ce que je suis devenu dans ma vie.«
Photo : Zeljko Obradovic au centre et Dragan Kicanovic à droite.