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Zoé Wadoux, l’épopée polonaise

À l’aube de sa quatrième saison chez les professionnelles, Zoé Wadoux a choisi de s’exiler pour la deuxième fois de sa jeune carrière à l’étranger, en Pologne, à Gorzów Wielkopolski. Grande espoir du basket français – nommée notamment dans le cinq de l’Euro U16 en 2017 -, l’arrière de 21 ans garde d

À l’aube de sa quatrième saison chez les professionnelles, Zoé Wadoux a choisi de s’exiler pour la deuxième fois de sa jeune carrière à l’étranger, en Pologne, à Gorzów Wielkopolski. Grande espoir du basket français – nommée notamment dans le cinq de l’Euro U16 en 2017 -, l’arrière de 21 ans garde dans un coin de sa tête l’équipe de France A.

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La Pologne, c’est le choix de Zoé Wadoux. Un pari audacieux, mais la jeune joueuse de 21 ans n’en est pas à son coup d’essai. Après la France, là où elle a été formée, et l’Espagne, le temps de quelques mois, l’ancienne arrière de Charnay a décidé de s’exiler à 1 300 kilomètres de son ancien club. Direction le Nord-Ouest de la Pologne, quasiment à la frontière avec l’Allemagne, à Gorzów Wielkopolski, une ville peuplée d’environ 125 000 personnes. C’est dans ce lieu chargé d’histoire que Zoé Wadoux va tenter d’écrire la sienne, pour un nouveau défi sportif qui s’est offert à elle sur un plateau. « Tout s’est concrétisé avec mon agent, Sébastien Dekeirel (Basket promotion). J’ai juste géré avec l’accord, les signatures mais les négociations et les prises de contact, rien n’a été fait avec moi », avoue l’intéressée.

Ce club n’est a priori pas un classique du championnat polonais. Il s’est classé quatrième du championnat l’an passé, derrière les gros bastions comme Lublin ou Polkowice. Mais c’est justement cette perspective qui excite la Nordiste. « Il y aura de belles clientes en face. C’est un beau championnat, même s’il n’est pas très connu en France, d’autant que nous allons jouer l’Eurocup (groupe C avec Galatasaray), ce sera un gros plus. Je veux capitaliser sur la lancée de ma saison à Charnay pour aller toujours plus haut », se languit la jeune arrière.

Une première expérience à l’étranger compliquée

Car, oui, la championne d’Europe U16 en 2017 a vécu une saison 2021-2022 en deux temps. Elle l’a débuté en Espagne, chez le promu en première division, El Ferrol, et tout ne s’est pas passé comme prévu. « Nous avons bien commencé la saison avec des victoires. Au fur et à mesure, comme nous étions une équipe promue, les temps de jeu se sont resserrés. Nous avions un groupe de 11 joueuses donc le coach a décidé d’en faire jouer moins. J’en faisais partie. Je ne dis pas que c’est la faute de l’entraîneur, par moment, je n’ai pas su lui montrer que je pouvais jouer. C’est un concours de circonstances qui a fait que, mais je possède totalement des torts là-dedans », regrette-t-elle.

Satisfaite d’avoir vécu une première expérience à l’étranger malgré le manque de temps de jeu, elle est ainsi revenue en France, en janvier dernier, à Charnay. Là-bas, l’arrière s’est affirmé en tant que leader offensive (12,3 points de moyenne). « Je ne peux que remercier mes entraîneurs Émilie (Duvivier) et Mathieu (Chauvet). Ils se sont occupés de moi comme si j’étais là depuis le début. Ils m’ont vraiment laissé les clés de la maison. Ils m’ont fait confiance et cela s’est ressenti dans mon jeu, on a créé un cercle vertueux », apprécie Zoé Wadoux.

(c) FIBA

Sans garantie d’être dans le 5 majeur en Pologne, la native de Boulogne-sur-Mer avait à coeur de retenter sa chance en Europe. « Le statut de joueuse française en LFB et le statut d’étrangère ne sont pas du tout les mêmes. On te demande beaucoup plus de choses. Tu possèdes plus de responsabilités, il y a plus de pression et c’est quelque chose que je viens chercher en Pologne. Cela va forcément me permettre de progresser. »

Elle souhaitait rejoindre un pays de l’Est. Une envie motivée par des méthodes d’entraînement qu’elle apprécie. « Cela va m’apprendre. Je ne dis pas que je n’étais pas dans la dureté avant, mais la Pologne est un pays totalement différent de l’Europe de l’Ouest. Il est beaucoup plus strict au niveau de la rigueur. Cela va me faire du bien d’aller dans un pays moins souple que la France. »

« C’est vrai que d’avoir eu ce statut-là m’a desservi inconsciemment »

S’expatrier pour se renforcer, c’est donc le nouveau pari de Zoé Wadoux. Une mise qui pourrait porter ses fruits : réaliser de bonnes prestations pour espérer être appelée en équipe de France. Cet été, celle qui a fait toutes les classes jeunes avec la génération dorée 2001 a même participé au Globl Jam au Canada avec l’équipe de France U23. « C’était vraiment agréable de retrouver l’équipe de France. Nous étions plusieurs générations mélangées : 1999, 2000, 2001 et Leila (Lacan) et Laura (Evrard) des 2004. Avec les 2001, cela nous a permis de travailler avec d’autres joueuses, ce dont on n’avait jamais eu l’occasion », souligne-t-elle.

Propulsée au rang de jeune pépite avec sa présence dans le meilleur 5 du championnat d’Europe U16, la route n’a pas été si simple pour s’imposer au haut niveau. Une opération du tendon d’Achille à Villeneuve d’Ascq a freiné sa progression. « Pas encore prête à jouer dans le monde pro » à l’époque, Zoé Wadoux préfère désormais relativiser. « C’est vrai que d’avoir eu ce statut-là m’a desservi inconsciemment. Je me disais que l’on me voyait comme la génération 2024, peut-être que les efforts que je fournissais sur le terrain étaient moins importants que si je n’en avais pas conscience. C’est purement inconscient, mais je pense qu’à un moment donné, je me suis un peu reposée sur mes acquis. Je me suis rajoutée une pression inutile, ce qui a provoqué quelques mois, voire saisons compliquées. En grandissant, l’expérience à l’étranger m’a permis de voir les choses du bon côté. Mon discours ne change pas mais il est juste différent. Une sélection en A arrivera un jour ou non et ce n’est pas grave si elle n’arrive pas. Nous avons la chance en France d’avoir de grandes joueuses. Ce n’est pas comme si ne pas être sélectionnée était une honte. »

(c) FIBA

Zoé Wadoux s’envolera le 4 septembre pour la Pologne afin de débuter la préparation le lendemain. L’objectif est simple : ne pas faire de figuration avec Gorzów Wielkopolski. « J’y vais pour gagner. Je n’y vais pas pour terminer quatrième et que l’on se dise « c’est cool », non. En Eurocup, nous savons que ce sera un peu plus compliqué face aux gros effectifs en course, nous ferons de notre mieux, mais en Ligue Polonaise, il faut gagner. Il n’y a pas de questions à se poser. »

L’arrière sait ce qu’elle va apporter dans ses bagages : des points et des passes. Sans avoir besoin de trouver un appartement (géré par son club dans son contrat), Zoé n’a plus qu’à apprendre le Polonais. Domaine où elle préfère envoyer le ballon en touche. « Alors (elle soupire)… En Espagne, il y avait des bases, c’était assez proche du Français. Mais le Polonais (rires). Ils m’ont demandé de faire une petite vidéo pour dire bonjour aux fans en Polonais. J’ai eu de la chance qu’en équipe de France cet été, notre kiné était d’origine polonaise, et qu’elle parle la langue. Elle a pu m’aider sur la prononciation, sinon c’est une catastrophe. Elle m’a même dit « N’essaie pas d’apprendre la langue, tu ne vas pas réussir, c’est trop compliqué ». Je vais faire confiance à mon anglais (rires). » Faire parler son talent l’intéresse plus. Pour revêtir un jour le maillot de l’équipe de France A avec toutes ses amies de la génération 2001 (Marine Fauthoux, Iliana Rupert, Janelle Salaun, Marie Pardon), et pourquoi pas rêver en grand. « Ce serait beau de se retrouver ensemble aux JO, non ? »

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La Pologne, c’est le choix de Zoé Wadoux. Un pari audacieux, mais la jeune joueuse de 21 ans n’en est pas à son coup d’essai. Après la France, là où elle a été formée, et l’Espagne, le temps de quelques mois, l’ancienne arrière de Charnay a décidé de s’exiler à 1 300 kilomètres de son ancien club. Direction le Nord-Ouest de la Pologne, quasiment à la frontière avec l’Allemagne, à Gorzów Wielkopolski, une ville peuplée d’environ 125 000 personnes. C’est dans ce lieu chargé d’histoire que Zoé Wadoux va tenter d’écrire la sienne, pour un nouveau défi sportif qui s’est offert à elle sur un plateau. « Tout s’est concrétisé avec mon agent, Sébastien Dekeirel (Basket promotion). J’ai juste géré avec l’accord, les signatures mais les négociations et les prises de contact, rien n’a été fait avec moi », avoue l’intéressée.

Ce club n’est a priori pas un classique du championnat polonais. Il s’est classé quatrième du championnat l’an passé, derrière les gros bastions comme Lublin ou Polkowice. Mais c’est justement cette perspective qui excite la Nordiste. « Il y aura de belles clientes en face. C’est un beau championnat, même s’il n’est pas très connu en France, et un challenge d’autant plus excitant que nous allons jouer l’Eurocup

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Photo : Zoé Wadoux (FIBA)

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