Le coach monténégrin Zvezdan Mitrovic revient pour Eurohoops sur ses passages à l'AS Monaco (2015-18 et 2020-21) et il tient toujours visiblement le club de la Principauté en haute estime. Extraits.
A propos de Moustapha Fall :
"J'ai entraîné l'équipe de Pro B de Monaco pendant trois mois, de mars à mai. Onze matchs exactement. Toute l'année, Moustapha a travaillé avec un entraîneur serbe. Ils ont travaillé individuellement. Le formateur était très spécial et il travaillait avec Moustapha tous les jours. Moustapha a alors grandi. Il a eu quelques problèmes avec des blessures à la jambe. Il s'est beaucoup amélioré. Il a commencé à avoir plus de minutes. Je voulais le signer quand j'étais à l'ASVEL. Je le voulais aussi à Monaco. Mais il est devenu un très bon joueur qui joue pour de l’argent incroyable. Il a changé la donne. C'est un bon gars. Il est grand mais il court. Nous parlons de « plus de grands joueurs dans le basket-ball moderne », mais en fin de compte, (Walter)Tavares et Fall ont changé la donne. Il est difficile de trouver un grand gars comme eux qui puisse courir sur le terrain et changer de pick-and-roll."
A propos de son départ de l'AS Monaco :
"Nous nous sommes séparés grâce à de bonnes relations. Personne ne m'a viré. J'ai fait des erreurs lors du recrutement des joueurs. Nous avons tout changé. Nous avons commencé avec un budget, mais il a changé en octobre. Un nouveau président est arrivé. Avec le recul, j'aurais choisi différents joueurs en fonction de mon style de jeu et de mon caractère. Mais ma relation parfaite avec Monaco demeure. L’ASVEL, c’est une autre histoire. Nous étions d'accord avec Monaco. Nous avons convenu que c'était le meilleur moment pour nous séparer. Au final, on voit maintenant que Monaco et le nouvel entraîneur (Sasa) Obradovic ont fait un excellent travail. Ils ont atteint les playoffs et sont désormais l'une des meilleures équipes de l'Euroleague. Ils ont une organisation parfaite. Je suis toujours l’équipe, c’est mon équipe. Après l'Ukraine, j'y ai passé cinq ans. Quand j'arrive là-bas, ils m'accueillent toujours. Il n’y a pas de fausses personnes là-bas. Monaco n'a pas de fans comme Galatasaray, Partizan ou Buducnost, une approche différente du basket. On se sent accueilli, on ressent une bonne énergie de la part des gens. J'aime toujours y aller."