Quels sont les meilleurs pays d’Europe en matière de formation ? Quel rang occupe la France dans ce concert des nations ? Ce sont les questions auxquelles nous nous sommes efforcés de répondre en dressant un bilan des championnats d’Europe de jeunes sur la période 2000-2019, autrement dit sur ces vingt dernières années, pour un total de 18 éditions (les Euros de jeunes n’ont lieu tous les ans que depuis 2004, ils se déroulaient auparavant sur un rythme bi-annuel). Dans cette première partie (les autres suivront dans les jours à venir), nous nous intéresserons aux Euros U16, réservés aux moins de 16 ans. Après une analyse par pays (voir ICI), nous examinons les meilleurs joueurs de ces Euros U16. Dans cette deuxième salve, les éditions 2005 à 2008 (la première salve est à consulter ICI). Les suivantes dans les jours à venir avant des études similaires sur les U18 et les U20.
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Lors des dix-huit éditions de l’Euro U16 qui se sont tenues depuis 2001, nombre de joueurs ayant par la suite brillé au plus haut niveau ont déjà fait preuve de leurs qualités. À l’inverse, d’autres qui ont figuré parmi les meilleurs joueurs de ces tournois n’ont pas confirmé aux étages supérieurs, pour toutes sortes de raisons (blessure, limites physiques, techniques ou mentales, etc.).
Voici, par édition – depuis 2001 et jusqu’en 2014, les joueurs des éditions suivantes n’étant pour la plupart pas encore professionnels, sauf pour les plus précoces (comme Dzenan Musa, Usman Garuba ou, en France, Théo Maledon) – et en se concentrant sur son cinq majeur (ainsi que sur les cinq meilleurs Français, sélectionnés par nos soins, s’ils ne figurent pas dans cette équipe « all stars »), le parcours de ces joueurs. Dans cet article, les joueurs des éditions 2005 à 2008.
2005
Podium : 1e – Turquie, 2e – France, 3e – Espagne
Antoine Diot (MVP, France,1989, 1,90m, meneur)
Avec ses 21,9 points, 7,4 rebonds et 4,1 passes, il domine l’édition 2005 de l’Euro U16, même s’il ne peut empêcher la Turquie de rafler le titre de champion d’Europe. Déjà parmi les meilleurs Français de l’édition précédente (voir profil ICI), il fait aujourd’hui partie des meilleurs meneurs français, malgré les blessures qui ont freiné sa carrière.
Dogus Balbay (Turquie, 1989, 1,89m, meneur)
Sur le tournoi, il réalise 15,0 points, 6,4 rebonds et 2,7 passes, menant son équipe au titre de champion. Formé au Fenerbahce, il a passé trois ans en université américaine (à Texas) sans grand relief avant de revenir au pays, à l’Anadolu Efes. Sans jamais briller (meilleure saison à 6,1 points), il s’est imposé comme l’un des piliers de l’équipe, même si son rôle est en décroissance depuis quelques saisons. Également international turc : il jouait encore 17 minutes par match en Chine cet été pour 1,4 points, 3,4 rebonds et 4,2 passes.
Can Özcan (Turquie, 1989, 2,01m, ailier)
Avec ses 14,7 points, 8,0 rebonds et 1,3 passe, il était le principal lieutenant de Balbay sur le tournoi. A ensuite participé à toutes les compétitions de jeunes pour son pays, avec parfois de beaux rendements : 15,1 points à l’Euro U18 de 2007. A ensuite alterné entre première et deuxième division turque sans jamais percer à haut niveau. Joue actuellement en D2 au Akhisar Beledive pour 5,3 points par match.
Pere Tomas (Espagne, 1989, 2,00m, ailier-fort)
Auteur de 16,5 points, 7,0 rebonds et 0,4 passe sur le tournoi. Formé entre Prat (en Catalogne) et la Joventud Badalone, il a longtemps joué pour l’équipe de la banlieue barcelonaise avant de partir pour Saragosse, Bilbao et Manresa, où il joue encore. Souvent gêné par les blessures, il est devenu un bon joueur de complément en Liga ACB, sans jamais atteindre le plus haut niveau. Vaut 6,7 points cette année avec Manresa.
Zygimantas Janavicius (Lituanie, 1989, 1,93m, arrière)
A enregistré 12,6 points, 3,6 rebonds et 2,1 passes sur le tournoi. Formé au Zalgiris Kaunas, il n’a jamais réussi à vraiment s’y imposer. Il a réalisé ses meilleures saisons dans des équipes moins fortes du championnat lituanien (Vytautas Prienu, Lietkabelis) avant d’essayer sans grand succès de se relancer au Rytas Vilnius puis en Allemagne à Braunschweig. Aujourd’hui au Neptunas Klapeida, où il produit 7,9 points en ligue lituanienne et 9,0 points en BCL. International senior à 4 reprises en 2017, pour les fenêtres internationales.
Les Français
Christophe Léonard (1990, 1,99m, ailier)
14,4 points, 6,0 rebonds, 1,5 passe sur le tournoi. À sa sortie du Centre Fédéral, a joué en Pro A (Cholet, Le Havre) avant de descendre en Pro B à Hyères-Toulon puis de passer une année blanche suite à une grave blessure. Jamais vraiment rétabli, il a repris en Pro B (Bourg-en-Bresse, Poitiers) jusqu’à l’issue de la saison 2016-17. Il s’est ensuite reconverti dans le coaching et la formation.
Damir Karaibrahimovic (1989, 1,81m, meneur)
9,8 points, 1,4 rebond, 1,1 passe sur cet Euro U16. Formé à Antibes, il n’a pas réussi à percer à l’échelon professionnel. Passé par l’AS Monaco en NM2 puis NM1, division où il brille à Sorgues avant de se blesser au genou. Depuis, il sévit à Golfe-Juan, en NM2.
Edwin Jackson (1989, 1,90m, arrière)
7,9 points, 1,1 rebond, 0,3 passe sur le tournoi. À sa sortie du Centre Fédéral, rejoint l’Asvel puis passe deux saisons en Pro B, à Nanterre et Rouen, avant de retrouver Villeurbanne, pour qui il finit meilleur marqueur du championnat en 2014. Il part ensuite sans grande réussite pour Barcelone puis Malaga avant de devenir meilleur marqueur du championnat espagnol avec l’Estudiantes de Madrid (21,4 points). Passe ensuite en Chine et de nouveau à Barcelone avant une saison d’Euroleague avec le Buducnost Podgorica (9,8 points). De retour à LDLC Asvel cette saison. 48 sélections en équipe de France.
Matthieu Lefèvre (1989, 1,95m, ailier)
6,8 points, 5,1 rebonds, 0,4 passe sur le tournoi. Passé par le centre de formation de Nancy, mais n’a jamais percé chez les pros. A joué en NM2 et NM3, à Menton en dernier lieu. Reconverti dans le coaching de jeunes.
2006
Podium : 1e – Espagne, 2e – Russie, 3e – Serbie & Monténégro (France 5e)
Ricky Rubio (MVP, Espagne, 1990, 1,93m, meneur)
Incroyables stats du phénomène espagnol sur le tournoi : 23,3 points, 12,8 rebonds, 7,1 passes, leader dans toutes ces catégories statistiques. Et un match hallucinant en finale : en 49 minutes face à la Russie (deux prolongations), il réalise 51 points (18/31 à deux-points, 2/6 à trois-points, 13/17 aux lancers francs), 24 rebonds, 12 passes, 7 interceptions, 5 balles perdues, soit 68 d’évaluation ! Le prodige, qui avait déjà fait ses premiers pas en Liga ACB avec la Joventud Badalona, est ensuite passé par Barcelone avant de migrer en NBA, où il joue toujours. Moins monstrueux que dans ses jeunes années, faute d’une adresse extérieure stable, le Catalan figure quand même parmi les très bons meneurs de NBA (11,1 points, 7,7 passes). Et son palmarès en sélection nationale est long comme le bras, avec notamment un titre de champion du monde 2019 et un trophée de MVP et deux de champion d’Europe en 2009 et 2011.
Andrey Semenov (Russie, 1990, 2,00m, intérieur)
Sur le tournoi, 14,6 points, 7,1 rebonds, 1,8 passe. Parti jeune aux États-Unis jouer en high school (Blue Ridge HS, à Charlottesville) puis en fac (à James Madison), il passe six saisons à l’université sans parvenir à être drafté ni se révéler (10,9 points lors de sa dernière année). Il revient en Russie jouer pour Rossy Novogorsk puis Avtador, avec de toutes petites stats (2,7 points en VTB League en 2015-16). Joue aujourd’hui à Burevestnik, en SuperLeague russe (le championnat des clubs ne jouant pas la VTB League) : 7,3 points et 3,8 rebonds.
Dejan Musli (Serbie & Monténégro, 1991, 2,13m, pivot)
Avec un an d’avance, réalise 15,3 points, 0,3 rebonds, 0,6 passe sur le tournoi. Un grand espoir du basket serbe qui n’a pas totalement confirmé. Après ses années de formation au FMP Zeleznik, il est passé par Vitoria (1,5 point par match) avant de revenir en Serbie (Partizan et Mega Leks) puis, à partir de 2015, de reprendre le chemin de l’Espagne (Manresa puis Malaga) avant d’aller en Allemagne (Bamberg), en Chine (un match à Hebei) et de revenir à Andorre pour cette saison. A connu ses meilleures années à Manresa (13,8 points) et à Malaga (11,7 points en Eurocup) ainsi qu’à Bamberg (10,4 points en Euroleague 2017-18). Après une saison quasi-blanche, il se relance péniblement à Andorre (5,0 points en ACB, 6,0 points en Eurocup).
Dino Muric (Slovénie, 1990, 2,01m, ailier/ailier-fort)
Auteur de 20,6 points, 10,4 rebonds, 0,9 passe sur le tournoi. Dans le cinq majeur alors que la Slovénie termine 13e. A passé toute sa carrière en Slovénie, à l’Olimpija Ljubljana puis, depuis deux saisons, à Sencur Gorejska (division 1 slovène, ne comportant pas les meilleurs clubs du pays, qui jouent en Ligue Adriatique). Après plusieurs belles saisons dans la capitale slovène, il a connu un déclin qui l’a amené à Sencur, où il retrouve des couleurs : 18,3 points et 8,5 rebonds cette saison. Considéré comme l’un des plus grands espoirs du pays (c’était avant Luka Doncic…), Dino Muric n’a pas totalement confirmé et n’a jamais été appelé en équipe nationale.
Luca Campani (Italie, 1990, 2,08m, pivot)
Auteur de 13,4 points, 9,4 rebonds, 1,3 passe sur le tournoi pour une Italie finissant 6e. A alterné pendant sa carrière entre les deux premières divisions italiennes, avec comme meilleure saison 7,9 points à Varèse en 2015-16 (Lega A). Aujourd’hui à Turin en Lega B, pour 9,0 points et 4,7 rebonds.
Les Français
Christophe Léonard (1990, 1,99m, ailier)
14,3 points, 7,3 rebonds, 2,6 passes, ses stats sont assez similaires à celles de son précédent Euro U16 (voir ci-dessus).
Alexis Tanghe (1990, 2,08m, ailier-fort)
13,9 points et 4,5 rebonds pour l’ailier-fort qui fera par la suite l’essentiel de sa carrière en Pro B après avoir glané une médaille d’or à l’Euro U20 de 2010. Formé à Dijon, il n’a pas réussi à s’installer en Pro A avant de devenir un joueur solide à l’étage inférieur, à Roanne, Boulazac, Orchies, Bourg-en-Bresse. Aujourd’hui à Blois, ses stats sont en nette baisse : 3,8 points et 3,8 rebonds.
Yohann Jacques (1990, 2,03m, ailier-fort)
11,0 points, 6,1 rebonds, 0,9 passe sur le tournoi. Après le Centre Fédéral et le centre de formation de Nancy, a fait carrière dans les divisions nationales, notamment à Épinal, son club formateur. A pris en 2015 la direction de Mirecourt (NM3) en même temps qu’il se reconvertissait dans le marketing.
Jonathan Rousselle (1990, 1,92m, meneur)
7,0 points, 1,6 rebond, 1,6 passe sur le tournoi. Formé à Gravelines-Dunkerque, il va chercher du temps de jeu à Boulogne-sur-Mer en Pro B avant de remonter dans l’élite et de s’y imposer comme un bon meneur du championnat, notamment avec Cholet. Après une année à Limoges, s’est exporté à Bilbao, en Espagne, où il produit 6,7 points, 2,4 rebonds et 3,4 passes. Une fois international.
Jonathan Leria (1990, 1,98m, ailier)
6,7 points, 3,6 rebonds, 1,0 passe sur le tournoi. Formé à l’Élan Béarnais, il n’a pu s’imposer au niveau professionnel, la faute à des blessures, naviguant une bonne partie de sa carrière entre NM1 et NM2. Joue cette année à Besançon (NM1), pour 12,0 points et 4,1 rebonds.
2007
Podium : 1e – Serbie, 2e – Espagne, 3e – Lituanie (France 6e)
Dejan Musli (MVP, Serbie, 1991, 2,13m, pivot
Auteur de 16,3 points, 11,8 rebonds et 1,1 passe, il mène la Serbie (désormais amputée du Monténégro) à la victoire finale, décrochant le titre de MVP de la compétition. Voir son parcours ci-dessus.
Toni Prostran (Croatie, 1991, 1,81m, meneur)
Meilleur marqueur du tournoi avec 20,0 points en plus de 4,3 rebonds et 3,0 passes. Encore un énorme prospect qui n’a pas réussi à percer à haut niveau. Après sa formation à Zadar et un intermède à Zagreb, il a rejoint la Suède puis la Lituanie, Chypre, à nouveau la Suède, Porto. Il joue aujourd’hui à… Saint-Vallier (!) en NM1, pour 8,4 points, 1,9 rebond et 4,4 passes.
Can Maxim Mutaf (Turquie, 1991, 1,93m, arrière)
18,3 points, 4,3 rebonds, 1,3 passe sur le tournoi. Formé au Fenerbahce, où il n’a pu réussir à percer, il a fréquenté bon nombre de clubs turcs dans un rôle de joueur de complément. Après avoir joué la saison dernière au Besiktas (4,3 points en championnat national), il vient tout juste de rejoindre Bursaspor, dans le même championnat.
Nicolo Melli (Italie, 1991, 2,05m, ailier-fort)
13,1 points, 9,8 rebonds, 1,6 passe sur le tournoi. Formé à Reggiana, il a surtout explosé avec Milan avant de partir à Bamberg (deux fois champion d’Allemagne) puis au Fenerbahce, où il s’est avéré un très bon joueur d’Euroleague. Parti cette année tenter sa chance à la Nouvelle-Orléans en NBA, où il réalise pour le moment 2,5 points et 2,8 rebonds en 14 minutes.
Alberto Jodar (Espagne, 1991, 2,03m, ailier)
15,4 points, 7,9 rebonds, 1,6 passe sur l’Euro U16. Formé à Fuenlabrada, il a ensuite joué pour la réserve du Real Madrid et Alicante. Miné par les problèmes physiques, il s’est retiré des parquets en 2013.
Les Français
Malela Mutuale (1991, 1,88m, meneur)
9,0 points, 4,1 rebonds, 2,9 passes sur le tournoi. À sa sortie du Centre Fédéral, rejoint Paris-Levallois puis Dijon. Peinant à s’imposer en Pro A, il part en Pro B à Aix-Maurienne durant la saison 2014-15. Depuis, il alterne entre les deux divisions, compensant son manque d’adresse par sa combativité et sa défense. Joue cette année en Jeep Élite à Orléans, pour 3,7 points, 2,2 rebonds et 2,9 passes.
Léo Westermann (1992, 1,97m, meneur)
7,8 points, 3,0 rebonds, 0,5 passe sur l’Euro U16. Passé par l’Asvel après le Centre Fédéral, a vu sa carrière pourrie par de graves blessures au genou. Ce qui ne l’a pas empêché de jouer pour des clubs prestigieux : Partizan Belgrade, Zalgiris Kaunas, CSKA Moscou et, aujourd’hui, Fenerbahce. Il y tourne à 5,0 points et 4,7 passes en championnat (21 minutes) et à 0,8 point et 1,4 passe en Euroleague (7 minutes). Un meneur gestionnaire de très bon niveau. International à 27 reprises.
Rémi Dibo (1991, 2,01m, ailier-fort)
7,1 points, 3,8 rebonds, 0,5 passe sur le tournoi. Formé au Mans puis aux États-Unis, il a joué en Angleterre (Worcester Wolves) avant de revenir en France, en NM1 avant de passer en Pro B, à Évreux puis Rouen. Depuis, il s’est orienté vers le 3×3, où il représente la France.
Joffrey Lauvergne (1991, 2,11m, ailier-fort/pivot)
6,5 points, 7,9 rebonds, 1,1 passe sur le tournoi. Formé à Chalon-sur-Saône, qu’il quitte en 2012 faute de temps de jeu. Après un mois à Valence, il part pour le Partizan Belgrade, où il s’éclate. On le voit ensuite au Khimki Moscou puis en NBA (Denver, Oklahoma City, Chicago, San Antonio), où il ne s’impose pas (2,3 points en 208 matchs). Il revient en Europe au Fenerbahce, où il devient un remplaçant de luxe. Victime d’une grosse blessure, vient juste de faire son retour sur les parquets turcs et d’Euroleague (6,0 points et 4,1 rebonds en 3 matchs).
Elio Sadiku (1991, 1,87m, meneur)
6,5 points, 2,9 rebonds, 1,6 passe sur l’Euro U16. Formé à Saint-Étienne (alors en Pro B), il a ensuite fréquenté le centre de formation d’Orléans avant de jouer en Espagne à Alicante (Liga ACB) et San Vincente (EBA). Revient en France en 2011 à Saint-Chamond (NM2), qu’il accompagne en NM1. Depuis la saison passée, joue à Hyères-Toulon en NM3.
2008
Podium : 1e – Lituanie, 2e – Rép. Tchèque, 3e – Turquie (France 4e)
Jonas Valenciunas (MVP, Lituanie, 1992, 2,10m, pivot)
Un tournoi à 14,3 points, 11,1 rebonds et 0,1 passe, d’où un titre de MVP. Formé au Perlas, club de Vilnius, il passe dès 2010 au Lietuvos Rytas, où il reste deux saisons pleines avant de partir en NBA, où il joue toujours. Drafté en 5e position par les Toronto Raptors, il y passe sept saisons avant de migrer la saison passée à Memphis, aux Grizzlies, où il s’éclate, malgré les blessures : 19,9 points l’an dernier, 11,4 pour commencer la saison. Une des grandes stars lituaniennes.
Milan Ryska (Rép. Tchèque, 1992, 2,04m, ailier-fort)
10,1 points, 9,5 rebonds, 0,6 passe sur la compétition. Il décède en février suivant.
Enes Kanter (Turquie, 1992, 2,08m, pivot)
Meilleur marqueur et rebondeur de la compétition avec 22,9 points et 16,5 rebonds. Après une année de formation au Fenerbahce, il part aux États-Unis mais ne peut jouer ni en high school ni en université du fait de son passage par le Fener, ayant joué avec des professionnels. Mais son potentiel est tel qu’il est drafté en 3eposition par Utah en 2011. Depuis, il s’illustre en NBA : 11,9 points et 7,6 rebonds en 584 matchs. Cette année à Boston, où il n’a joué qu’un match pour 12 points et 6 rebonds. Menacé en Turquie pour son opposition au président du pays, ne peut y retourner sans être mis en prison.
Dmitrii Kulagin (Russie, 1992, 1,97m, arrière-ailier)
20,8 points, 4,3 rebonds, 0,9 passe sur le tournoi. Formé au Nizhny Novgorod, il débute en professionnel avec le Triumph Lyubersty. Passé ensuite par Samara et Saint-Petersbourg puis le CSKA Moscou. Il joue au Lokomotiv Kuban depuis 2017. Il y tourne à 12,8 points et 4,4 rebonds en Eurocup. International russe.
Léo Westermann (France, 1992, 1,97m, meneur)
12,3 points, 3,4 rebonds et 2,1 passes pour le meneur français, déjà présent à l’Euro U16 précédent (voir plus haut).
Les Français
Evan Fournier (1992, 1,97m, arrière)
13,9 points, 3,0 rebonds, 1,0 passe sur le tournoi. Est-il besoin de présenter le joueur ? Après trois saisons à Nanterre et Poitiers, il est parti en NBA, aux Denver Nuggets puis à l’Orlando Magic, apporter ses qualités de scoreur. 14,3 points en carrière, 13,5 en ce début de saison. Artilleur en chef de l’équipe de France cet été à la Coupe du monde, où il finit dans le cinq majeur de la compétition.
Valentin Mauve (1992, 1,93m, ailier)
7,8 points, 2,1 rebonds, 0,6 passe sur la compétition. Passé par le centre de formation de Cholet, qui ne le conserve pas à l’issue de la saison 2007-08. A suivi ensuite un parcours hors basket a priori, entrecoupé de passages en prénationale (Saint-Pierre-des-Corps, 2014-15) ou à Tours, en NM3, ces deux dernières saisons.
Mathis Keita (1992, 1,92m, meneur-arrière)
5,4 points, 3,5 rebonds, 0,8 passe sur le tournoi. À sa sortie du Centre Fédéral, part à Gonzaga, en NCAA puis à Pennsylvania University (NCAA II) avant de revenir en France en 2014, d’abord à Évreux (Pro B) puis à Gravelines-Dunkerque. En échec, il redescend en Pro B à Roanne, qu’il aide à faire monter en Jeep Élite. Mais il se blesse au genou (ligaments croisés) et il n’a pas encore pu jouer cette saison.
Vincent Pourchot (1992, 2,22m, pivot)
4,5 points, 4,3 rebonds, 0,3 passe sur la compétition. Plus grand joueur français par la taille, il dominait en Espoirs, à Nancy. En 2011, contre Pau, il marque 26 points, prend 26 rebonds et réalise 15 contres, pour 62 d’évaluation ! Mais, faute de mobilité, il n’arrive pas à s’imposer en pro. Après deux saisons de Pro B à Charleville-Mézières, il descend en NM1, où il joue depuis lors. Après deux années à Lorient, il est cette saison à Tours. Il y vaut 8,8 points, 7,2 rebonds et 2,4 passes.
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Lors des dix-huit éditions de l’Euro U16 qui se sont tenues depuis 2001, nombre de joueurs ayant par la suite brillé au plus haut niveau ont déjà fait preuve de leurs qualités. À l’inverse, d’autres qui ont figuré parmi les meilleurs joueurs de ces tournois n’ont pas confirmé aux étages supérieurs, pour toutes sortes de raisons (blessure, limites physiques, techniques ou mentales, etc.).
Voici, par édition – depuis 2001 et jusqu’en 2014, les joueurs des éditions suivantes n’étant pour la plupart pas encore professionnels, sauf pour les plus précoces (comme Dzenan Musa, Usman Garuba ou, en France, Théo Maledon) – et en se concentrant sur son cinq majeur (ainsi que sur les cinq meilleurs Français, sélectionnés par nos soins, s’ils ne figurent pas dans cette équipe « all stars »), le parcours de ces joueurs. Dans cet article, les joueurs des éditions 2005 à 2008.
2005
Podium : 1e – Turquie, 2e – France, 3e – Espagne
Antoine Diot (MVP, France,1989, 1,90m, meneur)
Avec ses 21,9 points, 7,4 rebonds et 4,1 passes, il domine l’édition 2005 de l’Euro U16, même s’il ne peut empêcher la Turquie de rafler le titre de champion d’Europe. Déjà parmi les meilleurs Français de l’édition précédente (voir profil ICI), il fait aujourd’hui partie des meilleurs meneurs français, malgré les blessures qui ont freiné sa carrière.
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Photo d’ouverture : Espagne U16 2006 – Photo FIBA Europe