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Le bilan de l’EuroBasket en dix points

Stars, révélations, déceptions, naturalisés, affluences… Tout ce que l’on retiendra de ce championnat d’Europe 2017. 1.La Slovénie, un beau champion 2.Le prodige Luka Doncic 3.Avec Kristaps Porzingis, le basket letton en plein boom 4.Lauri Markkanen, une star est née 5.La fin de la domination espagn

Stars, révélations, déceptions, naturalisés, affluences… Tout ce que l’on retiendra de ce championnat d’Europe 2017.

1.La Slovénie, un beau champion 2.Le prodige Luka Doncic 3.Avec Kristaps Porzingis, le basket letton en plein boom 4.Lauri Markkanen, une star est née 5.La fin de la domination espagnole 6.Les crashes : France, Lituanie et Croatie 7.Le nouveau panorama du basket européen 8.Alexey Shved, le diable au score 9.Quel impact pour les naturalisés ? 10.Des affluences catastrophiques

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La Slovénie, un beau champion

9-0. Un bilan parfait. Le titre de la Slovénie ne peut souffrir d’aucune discussion puisque l’équipe d’Igor Kokoskov a terminé la compétition invaincue, une performance qui n’avait plus été réalisée à l’EuroBasket depuis 2003 (6-0 pour la Lituanie) et même depuis 1995 pour un bilan de 9-0 (Yougoslavie). Les Slovènes ont régalé dès l’entame de la compétition, clôturant le premier tour avec cinq victoires, dont une démonstration face à la France (95-78) lors de l’ultime match de poule pour s’assurer la première place. Et à Istanbul, une fois passé le huitième de finale avec une faible adversité (l’Ukraine), ils ont enchaîné trois matches de très, très haut niveau : un festival offensif contre la Lettonie (103-97), la mise à mort du favori espagnol (92-72), champion en titre, et le succès final contre l’autre favori initial, la Serbie (93-85), vice-championne olympique et du monde. « Ils méritent d’aller en finale », a reconnu Pau Gasol après la demi-finale, et à l’issue de l’ultime match, c’était au tour du sélectionneur serbe Sasa Djordjevic de saluer à son tour la supériorité de son bourreau : « Ils méritent la médaille d’or. »

La Slovénie, dirigée par l’excellent coach Igor Kokoskov, a produit le plus beau jeu du tournoi, développant une attaque redoutable (90,3 points par match, deuxième moyenne derrière la Lettonie), grâce à une hiérarchie parfaitement établie. Un leader, le supersonique meneur Goran Dragic, élu MVP (22,6 points à 48%, 4,4 rebonds et 5,1 passes), un joyau, Luka Doncic (voir ci-dessous), un joker offensif, le nouvel arrière de Levallois Klemen Prepelic (13,8 points à 44% à trois-points en 25 minutes), des intérieurs besogneux (Gasper Vidmar, Sasa Zagorac, Ziga Dimec…), et un atout controversé, le naturalisé Anthony Randolph (voir plus bas). La victoire finale face aux Serbes, malgré la blessure dans le troisième quart de Doncic et l’absence de Dragic (victime de crampes, il a joué 28 minutes) dans les dernières minutes, atteste que cette équipe était bien la plus forte de l’Euro.

Le prodige Luka Doncic

Luka Doncic est encore un gamin. Tout juste majeur. Il est né le 28 février 1999. « Il n’a que 18 ans, mais il joue avec tant de maturité… On est dans la même chambre à l’hôtel, et ne vous méprenez pas, c’est toujours un enfant : il regarde des dessins animés, il regarde Friends. Mais sur le terrain, il est incroyable », a commenté Dragic. Pour ses débuts en sélection, Luka Doncic a tourné à 14,3 points à 41%, 8,1 rebonds, 3,6 passes, 18,7 d’évaluation en 29 minutes. Un arrière quatrième rebondeur de la compétition. Un gamin de 18 ans élu dans le meilleur 5 de l’Euro. Un joueur capable de diriger le jeu, de crier sur ses coéquipiers pour les replacer, de prendre ses responsabilités, de provoquer Kristaps Porzingis en un-contre-un, de monter au contre et de finir au dunk dans la foulée, de dégainer à dix mètres et de mettre dedans. Le joueur du Real Madrid est un OVNI. Depuis Drazen Petrovic, le basket européen n’avait pas vu tel phénomène de précocité.

Au sortir d’une saison remarquable au Real, Doncic était pourtant attendu, par les fans et les adversaires. La pression a paru le rendre encore plus fort, le transcender. Son entente parfaite avec Dragic restera dans les mémoires, tout comme son quasi triple-double (11 points, 12 rebonds, 8 passes, 23 d’évaluation) face à l’Espagne en demi-finale. « Il sera le meilleur joueur en Europe dans quelques années, et même le meilleur au monde », assure Dragic. « Je ne plaisante pas .» Dans moins d’un an, le jeune Slovène pourrait être appelé en première position de la prochaine draft NBA. D’ici là, il aura eu un an pour progresser encore et faire étalage de son talent unique dans toute l’Europe. Et de mener le Real au titre en Euroleague ?

Avec Kristaps Porzingis, le basket letton en plein boom

Il était attendu, il n’a pas déçu. Pour son premier EuroBasket, Kristpas Porzingis, 22 ans, a compilé 23,6 points à 53% et 5,9 rebonds en 27 minutes. Surtout, le géant de 2,21 m a permis à la sélection lettone d’assumer son costume d’outsider et de conserver sa place dans le Top 8 européen. La Lettonie a régalé durant tout le tournoi, affichant la meilleure attaque (91,6 points), grâce notamment à une adresse diabolique à trois-points (premier avec 39,9%, le tout en tirant plus de 26 fois à longue distance par rencontre). Porzingis a reçu le soutien des frères Bertans, Davis (14 points, 3 rebonds, 2 passes) et Dairis (11,1 points, 3,3 rebonds, 5,3 passes), ou encore de Jannis Timma (14,3 points, 5,4 rebonds et 4 passes).

Cet EuroBasket a confirmé le potentiel grandissant de la Lettonie, qui à l’avenir devrait gommer en partie son point faible, l’absence de véritables intérieurs-pivots, avec le renfort du néo-drafté Anzejs Pasecniks (2,16 m, 21 ans). Tout le pays s’est pris d’affection pour cette équipe si joueuse et offensive. Dès la préparation, ils étaient plus de 10 500 spectateurs pour un match amical face à Lituanie. Et durant la compétition, a été battu le record historique de téléspectateurs pour une rencontre de l’équipe nationale à l’occasion du quart-de-finale perdu face à la Slovénie au terme d’un match sublime (97-103). Ce soir-là, ils étaient 240 000 Lettons devant leur télévision, soit environ 12% de la population totale de ce pays de moins de deux millions d’habitants ! Il s’agit de la deuxième audience de l’année à la télévision lettone, juste derrière un match de la sélection de hockey-sur-glace (le sport national majeur) lors de la dernière Coupe du Monde. Au pays, le basket a aussi le vent en poupe dans le secteur féminin, puisque la sélection s’est qualifiée pour la première fois à la Coupe du Monde (qui se déroulera en 2018).

Lauri Markkanen, une star est née

Avant l’ouverture de la compétition, alors que la France s’apprêtait à débuter son tournoi en affrontant l’hôte finlandais, Vincent Collet parlait de Lauri Markkanen (2,13 m, 20 ans), comme d’un « grand espoir », s’inscrivant parfaitement dans le basket pratiqué par la Finlande, « c’est-à-dire un grand qui s’écarte beaucoup, qui joue beaucoup plus face au panier que dos au panier ». L’intérieur tout juste sorti de NCAA et qui appartient désormais aux Chicago Bulls a fait mieux que laisser entrevoir son potentiel : il a su l’utiliser. Ses 22 points, 7 rebonds et ses actions décisives en prolongation face à la France avaient annoncé la couleur. Markkanen a enchaîné avec notamment 24 points, 7 rebonds face à la Slovénie, puis 27 points, 9 rebonds, et d’autres paniers de grande classe en prolongation face à la Pologne.

Même si son séjour stambouliote fut vite abrégé (4 points face à l’Italie et défaite en huitième de finale), il n’efface pas l’impression laissée lors de son premier tour à domicile, à Helsinki. L’intérieur mobile a quitté la compétition avec 19,5 points à 53%, dont 47% à trois-points, plus 5,7 rebonds en 27 minutes. Le tout dans un rôle de sixième home. Clutch, volontaire sous le cercle, déjà bien réglé à trois-points, il a délivré des clinics offensifs et relancé la comparaison avec Dirk Nowitzki. « Ce n’est pas juste de comparer les joueurs entre eux, et nous parlons de joueurs d’ères différents. Mais il y a des similarités dans les jeux de Dirk et Lauri », a confirmé Henrik Dettman, sélectionneur de Markkanen en Finlande après avoir été celui de Nowitzki en Allemagne. « Si Lauri a la même éthique de travail et qu’il reste en bonne santé, il atteindra le même niveau que Dirk. Il a a la vitesse, la technique, la compréhension du jeu. »

La fin de la domination espagnole

L’ogre hispanique n’en est plus un pour ses adversaires. Certes, depuis l’Euro 2001, le premier de Pau Gasol et Juan Carlos Navarro, l’Espagne a raflé huit médailles en neuf compétitions, échouant seulement à la quatrième place de l’édition 2005 (battue par la France dans le match pour le bronze). Mais cet été, la Roja n’était pas venue pour le bronze. Championne en titre, elle voulait conserver son bien, et la seule présence des deux frères Gasol, Pau et Marc, paraissaient au début de la compétition comme une assurance tout risque. Pour autant, l’équipe de Sergio Scariolo n’a ni dominé ni enchanté les foules lors du premier tour. Et surtout, en demi-finale, face à la Slovénie, elle a été battue à la régulière. Dominée, même (72-92), tombée sur plus forte qu’elle.

L’Espagne n’avait pas la maestria des compétitions passées. Le forfait de dernière minute de l’arrière Sergio Llull puis la blessure en cours de route de l’ailier Alex Abrines ont affaibli l’équipe, apparue en déséquilibre complet entre un secteur intérieur dominant et des ailes désertées. L’équipe a su réagir pour se consoler quelque peu avec la médaille de bronze aux dépens de la Russie, une récompense acquise en grande partie grâce aux 51 points combinés des frères Gasol. Et se pose la question de l’avenir de cette sélection, ultra dominatrice sur le continent lors de la dernière décennie. Navarro a annoncé sa retraite internationale, et lors du prochain EuroBasket, en 2021, Pau Gasol aura 41 ans. Comme la France sans Parker, l’Espagne va devoir se préparer à l’après « Génération dorée ».

Les crashes : France, Lituanie et Croatie

Au début de la compétition, derrière l’Espagne et la Serbie, les deux favoris, étaient désignés trois principaux outsiders : France, Lituanie et Croatie. Tous trois ont plié bagages dès le huitième de finale. Les Bleus n’ont pas atteint le Top 8 pour la première fois depuis vingt ans. Un « échec », a aisément convenu Vincent Collet. Le sélectionneur n’a jamais réussi à transformer son escouade d’attaquants en une force défensive sérieuse, condition sine qua non pour monter sur le podium à l’Euro, ni à définir cette nouvelle hiérarchie qu’il disait rechercher obligatoirement avec la retraite internationale de Tony Parker. Le trident extérieur Thomas Heurtel, Nando De Colo, Evan Fournier, a été sur courant alternatif, avant que De Colo, leader annoncé et devenu co-capitaine, ne s’éteigne lors du huitième face à l’Allemagne.

La Croatie avait impressionné durant la préparation, titillé sérieusement l’Espagne au premier tour (73-79). Finalement, comme toujours lors des derniers tournois internationaux, elle a fait pschitt, à l’image de son jeune leader, Dario Saric (2 d’évaluation en 35 minutes lors du huitième perdu contre la Russie). Comme les Bleus, les Croates n’ont pas su se mettre au niveau d’intensité requis pour exister dans un match couperet d’EuroBasket, et ont complètement pris l’eau face à la Russie (78-101). Un deuxième revers cuisant d’affilée à ce stade de la compétition à l’Euro, après celui de 2015 (défaite 59-80 contre la Répulique Tchèque). Ainsi depuis le bronze de l’Euro 1995, la Croatie, qui possède de nombreux talents, court toujours après une médaille.  Enfin, la Lituanie également a déçu, s’arrêtant également en huitième après une défaite logique contre la Grèce (64-77). Depuis 2009, elle avait toujours atteint le Top 8.

Le nouveau panorama du basket européen

Cet EuroBasket 2017 a comme prévu redistribué les cartes. Les cadors d’hier ont souffert. L’Espagne a perdu son titre, et les deux nations qui complètaient le podium lors des précédentes éditions, Lituanie et France, ont pris la porte dès le premier match couperet. À l’inverse, la Slovénie a disputé sa première finale et gagné son premier Euro, la Russie après des années de galère s’est de nouveau invitée à la surprise générale en demi-finale, la Lettonie n’est pas passée loin d’en faire autant, l’Allemagne et l’Italie ont rallié les quarts…

Avec la prise de pouvoir des Doncic, Porzingis et autres Markkanen, ce championnat d’Europe a eu des allures de passages de témoins, avec des croisements de générations. « Ça me donne beaucoup de joie de voir des nouvelles stars arriver à ce très haut niveau », s’est félicité Turgay Demirel, le président de la FIBA Europe. « Nous avons dans presque chaque équipe plusieurs nouveaux joueurs qui ont prouvé qu’ils étaient dignes d’être des stars. »

Alexey Shved, le diable au score

Toute l’Europe savait qu’Alexey Shved (1,95 m, 28 ans) possédait un talent offensif inouï. Le meilleur marqueur de l’Eurocup 2016-17 avec le Khimki Moscou (22,1 points à 45% en 31 minutes) l’a encore prouvé en terminant scoreur numéro 1 de l’Euro. Ses statistiques : 24,3 points à 42% et 5,9 passes en 31 minutes. Sur l’ensemble du tournoi, il n’est pas descendu sous la barre des 18 unités (lors du match, perdu, pour le bronze face à l’Espagne). Il a commencé par 22 points pour battre la Turquie et placer la Russie sur les bons rails, a ensuite réalisé une performance magistrale en huitième pour écarter la Croatie (27 points, 12 passes, 33 d’évaluation), une autre de haut vol en quart face à la Grèce (26 points) avant de tomber les armes à la main en demi-finale contre la Slovénie (33 points, son record en sélection).

L’arrière du Khimki Moscou est le premier joueur n’évoluant pas en NBA à terminer meilleur marqueur de l’Euro depuis l’Espagnol Alberto Herrros en 1999 ! Car depuis, avaient succédé Dirk Nowitzki (top-scoreur en 2001, 2005 et 2007), Pau Gasol (2003, 2009 et 2015) et Tony Parker (2011 et 2013). Pour cet Euro 2017, Shved a devancé quatre joueurs NBA : Dennis Schröder (Atlanta), Kristaps Porzingis (New York), Goran Dragic (Miami) et Bojan Bogdanovic (Washington).

Quel impact pour les naturalisés ?

Jusqu’à cet été, le nom qui revenait en tête lorsque le sujet des naturalisés arrivait sur la table était toujours le même : Bo McCalebb, le meneur qui avait à lui seul ou presque guidé la Macédoine jusqu’à une inespérée quatrième place à l’Euro 2011. Mais depuis dimanche, un nouveau chapitre dans l’histoire des Américains à l’Euro s’est écrit. Anthony Randolph, qui a obtenu le passeport slovène quelques semaines avant le début de la compétition, fut un élément majeur dans la conquête du titre de la Slovénie, grâce à ses 2,11 m et sa capacité à écarter le jeu en partant de l’extérieur. L’ailier-fort a compilé 11,7 points, 5,2 rebonds, 14,1 d’évaluation en 24 minutes, réussissant notamment 15 points à 3/3 à trois-points contre l’Espagne puis se montrant décisif dans les dernières minutes face à la Serbie (11 points et 4 rebonds).

Pour autant, ajouter un naturalisé n’est pas forcément gagner, loin de là. Michael Dixon s’est classé deuxième marqueur et premier passeur (13,8 points et 5,2 passes) de la Géorgie, mais l’équipe n’a pas passé le premier tour, tout comme la Pologne d’A.J. Slaughter, deuxième marqueur et passeur (14,4 points et 4 passes) de sa sélection. Et si le Monténégro a lui rallié les huitièmes de finale, l’impact de Tyrese Rice (9 points et 2,6 passes) ne fut pas tellement significatif.

Des affluences catastrophiques

Qu’il semble loin, l’Euro 2015 en France, avec ses 27 372 spectateurs pour la finale au Stade Pierre-Mauroy, ses trois records d’affluence pour le basket en Europe en neuf jours… L’Euro 2017 a sonné tristement creux dans les tribunes. Pour le premier jour de la phase finale, furent comptabilisés 5 345 spectateurs… au total des quatre matches, des quatre huitièmes de finale de la journée. Dans le détail : 730 pour Slovénie-Ukraine, 1 060 pour Allemagne-France, 1 411 pour Italie-Finlande et 2 144 pour Grèce-Lituanie. La tendance s’est confirmée le lendemain (718 personnes ont assisté à la victoire de la Lettonie face au Monténégro). Et même lors du dernier carré, les sièges sont souvent restés vides, avec par exemple seulement 4 955 spectateurs pour le choc Slovénie-Espagne en demi-finale.

Plusieurs explications à cette désertion : l’élimination rapide de la Turquie (cela étant, la salle d’Istanbul, de 13 000 places, n’a accueilli « que » 9 934 personnes pour le huitième Turquie-Espagne), le contexte géopolitique lourd dans le pays, le prix des places, pour les locaux et pour les supporters étrangers devant s’investir sur deux sites (plus de 100 Français ont voyagé jusqu’en Finlande mais seulement trois ont fait le transfert de Helsinki à Istanbul). Et un manque de communication évident, en attestent les témoignages de nombreux Turcs ne sachant pas qu’un championnat d’Europe de basket se déroulait chez eux. Heureusement, pour la finale, Serbes et surtout Slovènes ont fait le déplacement, par milliers (6 000 Slovènes), et ont apporté de la vie à une Arena qui en aura tant manqué. Pourtant au moment de faire le bilan, les dirigeants de la FIBA Europe se félicitaient des affluences. À ce niveau, ce n’est plus de la communication ou de la langue de bois, c’est prendre les gens pour des aveugles.

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1.La Slovénie, un beau champion 2.Le prodige Luka Doncic 3.Avec Kristaps Porzingis, le basket letton en plein boom 4.Lauri Markkanen, une star est née 5.La fin de la domination espagnole 6.Les crashes : France, Lituanie et Croatie 7.Le nouveau panorama du basket européen 8.Alexey Shved, le diable au score 9.Quel impact pour les naturalisés ? 10.Des affluences catastrophiques

La Slovénie, un beau champion

9-0. Un bilan parfait. Le titre de la Slovénie ne peut souffrir d’aucune discussion puisque l’équipe d’Igor Kokoskov a terminé la compétition invaincue, une performance qui n’avait plus été réalisée à l’EuroBasket depuis 2003 (6-0 pour la Lituanie) et même depuis 1995 pour un bilan de 9-0 (Yougoslavie). Les Slovènes ont régalé dès l’entame de la compétition, clôturant le premier tour avec cinq victoires, dont une démonstration face à la France (95-78) lors de l’ultime match de poule pour s’assurer la première place. Et à Istanbul, une fois passé le huitième de finale avec une faible adversité (l’Ukraine), ils ont enchaîné trois matches de très, très haut niveau : un festival offensif contre la Lettonie (103-97), la mise à mort du favori espagnol (92-72), champion en titre, et le succès final contre l’autre favori initial, la Serbie (93-85), vice-championne olympique et du monde. « Ils méritent d’aller en finale », a reconnu Pau Gasol après la demi-finale, et à l’issue de l’ultime match, c’était au tour du sélectionneur serbe Sasa Djordjevic de saluer à son tour la supériorité de son bourreau : « Ils méritent la médaille d’or. »

La Slovénie, dirigée par l’excellent coach Igor Kokoskov, a produit le plus beau jeu du tournoi, développant une attaque[/arm_restrict_content]

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Photos : FIBA

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