A 37 ans, Rudy Fernandez est encore très précieux pour l’équipe d’Espagne, qui affronte ce vendredi l’Allemagne, à Berlin, en demi-finale de l’EuroBasket. Le vieux guerrier met en avant l’unité du groupe et, avec une pointe d’humour, fait référence à l’EuroBasket de 2015 à Villeneuve d’Ascq.
Rudy Fernandez souffre dans son corps, mais ne s’attarde pas sur le sujet :
« Tant l’équipe que moi-même sommes impatients de faire une demi-finale, et pour ça il faut être à cent pour cent, celui qui est sur le terrain doit oublier toute douleur. »
En quart-de-finale, l’Espagne a dû attendre la deuxième mi-temps pour prendre la mesure de la Finlande. Rudy Fernandez donne son explication :
« C’était un signal d’alarme dans le sens où tout ce qui nous avait permis d’atteindre les quarts de finale, nous ne le faisions pas en première mi-temps. Et si nous avons quelque chose de bien, c’est que ce qui nous a amenés ici, c’est de jouer en équipe, d’agir ensemble. Et il y a eu un moment de réveil. Cela dépendait totalement de nous. Nous continuons à penser exactement la même chose et je pense que c’est grâce à l’humilité de cette équipe que nous en sommes arrivés là. On sait que l’Allemagne est une super équipe qui produit son meilleur basket dans cet Eurobasket, donc il faut profiter d’une demi-finale en plus avec une salle pleine. »
L’ailier du Real Madrid estime qu’un succès de son équipe passera essentiellement par une performance défensive, surtout en l’absence de celui qui les avait sortis du guêpier à Villeneuve d’Ascq contre les Bleus.
« Maintenant, je me souviens d’un match, je crois, en quart de finale contre la France qui défendait d’une manière incroyable… Au final, ce qui nous a permis d’être dans les championnats, c’est la défense. Bien que nous n’ayons pas de joueurs de premier plan, offensivement, nous avons des joueurs avec des ressources (…) Dommage qu’on n’ait pas Pau (Gasol) pour marquer 40 points. Je parle en tant que capitaine et je dis que ce groupe le mérite car ils travaillent avec humilité et je pense que ce serait une récompense incroyable d’obtenir une médaille. Nous savons à quel point c’est difficile, mais ces gars-là le méritent pour le travail qu’ils ont accompli. Non seulement dans les fenêtres, mais dans la préparation. Nous avons commencé avec 24 joueurs, presque une équipe de football. Et ils méritent quelque chose de bien. »
Photo : FIBA